Un sommet extraordinaire de la CEDEAO aura lieu le 7 novembre à Accra. La session devra évaluer la situation politique au Mali et en Guinée. Deux pays dirigés par des juntes miliaires. Il s’agira pour la Guinée, de savoir si entre temps des efforts ont été consentis par le CNRD dan la mise en œuvre des décisions prises en septembre. Cette évaluation intervenant respectivement après la mission des chefs d’Etat et de l’émissaire Kassi Brou à Conakry.
Troisième du genre depuis la prise du pouvoir par l’armée
soit la session extraordinaire par visioconférence et la session du 16
septembre au cours de laquelle des sanctions ont été prises et des injonctions
ont été faites au gouvernement. Entre autres la libération sans condition du
président Alpha Condé ainsi que la limitation la transition à un délai
n’excédant pas six mois. Un des enjeux et non des moindres du sommet sera de
savoir si conformément à sa position exprimée appelant la libération de
l’ancien président Alpha Condé, la CEDEAO réitéra à nouveau cette exigence. La
posture qui sera la sienne, nous montrera si la question Alpha reste ou pas un
objectif majeur pour les chefs d’Etat ouest-africains. La position qui sera
exprimée par l’organisation amènera le CNRD à s’exprimer officiellement sur
l’avenir d’Alpha Condé.
Le second enjeu de la réunion relatif au délai de six mois
instruit par l’organisation constitue le point nodal. La durée du mandat n’a
pas été évoquée dans la charte de la transition encore moins dans les discours
officiels. Relativement, cette session intervient dans un contexte où de plus
en plus d’acteurs politiques sont agacés par le mutisme du CNRD et l’absence de
dialogue entre les partis politiques et les militaires du CNRD. Notamment
l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, principal parti d’opposition à
Alpha qui propose 15 mois. Si l’opinion publique continue à supporter le CNRD,
les citoyens du fait de leur fort engagement partisan sont plutôt dans une
optique électoraliste. C’est naturellement de savoir la périodicité de la
transition.
Par ailleurs, cette nouvelle session de la CEDEAO intervient
après que le gouvernement américain est en passe d’exclure la Guinée de
l’initiative GOA. Si on ne peut amputer l’absence de garantie en faveur de
l’Etat de droit et l’absence de pluralisme politique évoqués comme causes du
prochain retrait de la Guinée à la gestion du CNRD du colonel Doumbouya, en
revanche, l’irruption de l’armée dans la sphère politique en Guinée et au Mali,
constitue un effet déterminant dans la prise de décision du gouvernement Biden.
Dans l’attente de savoir si la diplomatie douce entamée par le président de la
transition a eu un effet sur la ligne tenue jusque-là par la CEDEAO, la
constitution complète du gouvernement, traine !
Par Kabinet Fofana