Du show dans les rues de la politique,
se tient bien souvent. Au pays de l’oncle Sam par exemple, les prêtres des
politiques sont de vraies trompettes. Là-bas, la religion, tout comme au pays
de l’Alpha, est une belle astuce pour tromper les profanes. Des électeurs
peuvent être amenés à voter des candidats qui portent caftan, jurent par Allah
ou fréquentent paroisse. Chaque politi-chiant sait donc se maquiller tendance,
style contouring à la mode de ses miliciens qui se badigeonnent de filtres Snapchat.
Se taper un boubou, se filmer en priant ou aller aux funérailles de proches et
d'inconnus, est la vogue des charlatans politiques.
Chez Macky Sall, s'identifier à une con-frérie ou avoir pour guide spirituel un
marre-à-bout, est conseillé par les joueuses de cauris du quartier pour baiser
les talibés. Ceci relève naturellement, d'une certaine normativité qui nous
apprend comment danser, comment chanter. Du moins comment se faire passer pour
un mec genre-genre. Ainsi, Alpha cosinus-Cosa se prend tout le temps en selfies
dans les mosquées vendredi ou les jours de fête. Il rend visite à des
patriarches quand il se déplace dans les villages du pays. Pas que lui seul,
Sisco Touré avait mis au respect la clique arabo-musulmane avec son boubou
blanc et son mouchoir blanc qu'il ne quitta guère pour un islam clamé. Il
adopta même le sobriquet Ahmed. Le Fori-coco, le Général-Je-m ‘en-fous, avait,
lui deux chéries, chacune proche d'une des deux grandes équipes religieuses. Alpha-changement
Honoris Sonfonia et lui ont tous été prendre des poses à la Mecque et leurs
photos au lieu saint des musulmans sont soigneusement maquillées et bombardées
sur la RTG. Alhadji Bembeto-Dalein lui ne troque pas tout le temps son boubou
et son "Pouthô" contre un koti occidental fut-il en balade électorale
au compte de son club l'International Libéral. Qu'est-ce qu'il déteste la
tignace de son fou fêlé de Thiânguel qui s'est coiffé forcé. C'est un
Alhadji-hein. Il sait lire le coran. Il est du crew des walious. C'est bien le
kif de ses crieurs. Ils rappent ça à chaque concert électoral.
C'est tout comme l'autre Aladji Colis Kourouma et son chapelet. Il chante sa
foi musulmane qu'il soit à Koulé ou à Labé. Au point que son Makanera l'a
quitté. Coucou, tu nous causes des acouphènes même quoi. T'inquiètes, Papa on
voit le point noir de ton front. Pas besoin d'égrener éternellement ton
chapelet. Rapper des versets du Coran ou slamer des hadiths même en costard
hollywoodien. Hey l’anchorman tu parles du coup des showcaz du Mister révolutionnaire
bourgeois Siaka ? Bon, laissons cet autre MC imposer son flow. Tu sais,
tous les rampeurs ne sont pas MC Alasko pour faire péter l'esplanade du palais.
Kabinet Fofana