Le Colonel Pivi reconnait avoir géré une société de gardiennage de 400 éléments

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  • 30 novembre 2022 11:38

  • Justice

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L'interrogatoire du colonel Claude Pivi se poursuit au Tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. En répondant aux questions de certains membres du parquet, l'accusé reconnaît avoir disposé d'une société de gardiennage, dénommée AES.

Elhadj Sidiki Camara, un des substituts du procureur, a cherché à savoir si la société comportait des recrues de Kalia, accusés d’avoir tué de nombreux manifestants le 28 septembre 2009 au stade de Dixinn. Coplan répond par la négative avant d'informer que ce sont des jeunes civiles recrutés dans les quartiers au nombre de 400 hommes.

Le nom d'un jeune est évoqué dans le dossier. C'est Mathieu Kolié. Il est supposé appartenir aux recrues de Kalia. Claude Pivi s'est montré formel. Il n'y a aucun Mathieu Kolié sur la liste de ses hommes.

En outre, l’un des avocats des parties civiles, maître Alseny Aissata Diallo, a demandé à l’accusé s’il connait Amadou Diallo, gérant d’un maquis à Kakimbo, dans la commune de Ratoma. Pivi répond par la négative. « Ce jour du 28 septembre 2009, vous êtes allés dans ce maquis avec vos hommes. Vous avez chassé tous les occupants. Vous avez consommé une dizaine de casiers de bières, payé l’addition à hauteur de 1 million 200 mille GNF avant de tirer des rafales avant de tenir des propos à caractère ethnique. Vous en souvenez-vous ? »

« Non, pas du tout. Ce n’est pas vrai », a martelé le Colonel Claude Pivi.

Sékou Diatéya Camara

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