Selon le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Amadou Coulibaly, la date du 17 juin avancée par le FPI-GOR au sujet du retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo n’a pas fait l’objet d’un « choix consensuel ». Elle n’aurait pas été communiqué aux autorités par l’entourage de Laurent Gbagbo.
Laurent Gbagbo sera-t-il de retour en Côte d’Ivoire le 17
juin ? Si la date a été annoncée en grande pompe par le secrétaire-général du
FPI-GOR, plusieurs membres du gouvernement se sont étonnés d’apprendre la
nouvelle par voie de presse. Quelques minutes après l’annonce, le ministre de
la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin – pourtant partie prenante
des discussions avec le FPI sur les modalités de ce retour – assurait à RFI ne
pas avoir été informé.
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, également
joint par RFI, regrette que cette décision ait été prise de manière
unilatérale. « Ce que nous avions convenu, c’est que la date devait être
choisie de façon consensuelle, donc pour nous il n’y a pas de date »,
prévient-il. Le ministre de la Communication va jusqu’à remettre en cause la
possibilité de ce retour : « Je ne sais pas comment il arriverait à cette date
du 17 juin si aucune disposition n’est prise pour son accueil ».
Depuis le mois d’avril, les discussions entre le comité
d’accueil de Laurent Gbagbo et le gouvernement portent sur la sécurisation du
lieu de résidence de l’ancien président ou encore les modalités de l’accueil
populaire, réservé au « Woody », qui comptent toujours de nombreux partisans
dans le pays.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré au
début du mois d’avril que Laurent Gbagbo pouvait rentrer « quand il le
souhaitait », et que ses frais de voyage seraient pris en charge. Mais selon le
porte-parole du gouvernement, la date de ce retour devait faire l’objet d’un
accord entre les différentes parties.
« Il y a quand même tout un ensemble de chose qu’il faut
régler en amont », insiste Amadou Coulibaly. « Quand ils vous nous saisir pour
nous donner une date, nous allons décider ensemble si cette date est tenable ou
pas », précise enfin le porte-parole.
Source : RFI