Initialement prévue ce samedi 21 mai, le prochain sommet de la CEDEAO
est reporté sine-die., De quoi soulager
momentanément le comité national de
redressement pour le développement
(CNRD), junte militaire au pouvoir en Guinée.
La Conférence des Chefs d’État et
de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest,
réunie en session extraordinaire, le 25 mars 2022 à Accra, après avoir examiné les rapports des missions
ministérielles en Guinée et le mémorandum sur la situation politique en Guinée, présentés par Jean Claude
KASSI-BROU, Président de la Commission de la CEDEAO, avait exprimé sa forte
préoccupation par rapport à l’absence de visibilité sur la transition en cours dans
le pays . Du coup, les dirigeants de la Communauté économique des
États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avaient donné un délai d'un mois, soit
jusqu'au 25 avril, pour que soit présenté un calendrier « acceptable » pour la
transition. Prévenant que le pays fera face à des sanctions si ce délai n'est
pas respecté.
Alors que cet ultimatum prend fin
dans un peu plus d’une semaine - au
moment où Conakry s’attend au pire pour
avoir élaboré et soutenu un chronogramme sur une durée de trois ans, faisant fi des recommandations de la CEDEAO - la
ministre ghanéenne des Affaires Étrangères, Mme Shirley Ayorkor Botchway, dans
un courrier adressé, ce mardi 17 avril, aux missions diplomatiques des pays de
l’organisation de la CEDEAO annonce le report du prochain sommet. Une annonce
qui donne un ouf de soulagement au CNRD,
étant donné que les autorités de la
transition avaient récemment dépêché au
Ghana une mission dirigée par le
ministre des Affaires étrangères Morissanda
Kouyaté pour sollicité un délai
supplémentaire à la CEDEAO.
A présent, Conakry
pourrait profiter de cette pause pour réfléchir d’avantage
sur la résolution a adopté face à la menace qui n’est en réalité que différée.
Gilles Mory Condé !