Les meurtres de journalistes ont augmenté de 50% en 2022, 86 d'entre eux ayant été tués dans le monde l'an passé, soit environ "un tous les quatre jours", a dénoncé hier, lundi 16 janvier 2023, l'Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).
L'agence onusienne basée à Paris a déploré un
"renversement de la tendance positive" des dernières années, quand
ces assassinats étaient tombés à 58 en moyenne entre 2019 et 2021, contre 99
l'année 2018.
"La forte augmentation du nombre de journalistes tués en
2022 est alarmante, a regretté la directrice générale de l'Unesco Audrey
Azoulay. Les autorités doivent redoubler d'efforts pour mettre fin à ces crimes
et veiller à ce que leurs auteurs soient condamnés."
Sur les 86 journalistes ayant péri l'an passé - contre 55 en
2021 -, 19 l'ont été au Mexique, 10 en Ukraine et 9 en Haïti, les trois pays
les plus sanglants pour la profession, pointe l'Unesco.
Environ la moitié d'entre eux "n'ont pas été tués
pendant qu'ils exerçaient leurs fonctions : ils étaient en voyage, à leur
domicile, dans des parkings ou d'autres lieux publics lorsqu'ils ont été pris
pour cible", souligne le communiqué onusien.
Mais "c'est bien la conséquence de leur travail de
journaliste, le fait qu'ils aient enquêté sur des sujets sensibles", a
insisté un cadre de l'Unesco, interrogé par l'AFP. Et son institution de
pointer, que dans ces pays-là : "il n'existe aucun lieu sûr pour les
journalistes."
Agence France Presse
(AFP)