Les poursuites contre Alpha Condé pour crimes de sang à La Une des médias

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  • 06 mai 2022 08:31

  • Politique

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L’étau se resserre autour de l’ancien président guinéen, Alpha Condé, renversé le 05 septembre 2021 par le Groupement des forces spéciales de l’armée. Poursuivi avec 26 personnalités de son défunt régime pour crimes, exactions, tortures ente autres, l’ex président est désormais sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national rapporte le site Africaguinée

Le procureur général près la cour d’appel de Conakry a demandé au parquet de Dixinn de requérir des forces de défense et de sécurité en charge du contrôle des frontières « l'interdiction de sortie des personnes visées par l'enquête dans la poursuite de l’ancien président et compagnie mais aussi la saisie conservatoire de tous leurs biens jusqu'à la clôture de l'information judiciaire qui sera ouverte », renseigne le quotidien en ligne.

Vague de réaction après l’annonce des poursuites judiciaires contre Alpha Condé et 26 de ses anciens collaborateurs

Parmi ces réactions, il y a c’elle de l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré qui s’est exprimé dans les colonnes de lynx.com

Pour l’ancien bâtonnier, engager des poursuites judiciaires contre le Président Alpha Condé et des membres de son régime notamment pour les crimes de sang commis sur des Guinéens est une revendication de tous les défenseurs des droits de l’homme. La démarche, si elle aboutissait à un procès, serait un moyen de rendre justice à toutes les victimes de la répression. Ce serait aussi un signal fort pour tous ceux qui, à un moment, présidé aux destinées du pays.

Il estime que c’est un grand pas vers la lutte effective contre l’impunité pour les violences d’État.

On avait l’impression ces derniers temps que la lutte contre les crimes de sang était reléguée au second plan alors que celle concernant les délits économiques et financiers est érigée en priorité parmi les priorités des autorités de la transition. Il faut à présent espérer que cette démarche ne cache aucun agenda, renchéri Me Mohamed Traoré dans les colonnes de lynx.com

Les avocats des familles des victimes d’exactions sous le règne d’Alpha Condé ont aussi réagi chez nos confrères d’Africaguinee

Maître William Bourdon et maître Vincent Brengarth se réjouissent de cette décision du parquet de Conakry et assurent qu'ils resteront particulièrement vigilants pour que les droits des victimes soient respectés et que les investigations menées soient effectives 

Nous espérons que tous ceux qui sont impliqués dans la commission de ces crimes vont répondre de leurs actes, et que les familles des victimes seront vraiment rétablies dans leurs droits, ont laissé entendre les avocats du FNDC chez nos confrères du site Africaguinée.  

Durée de la transition, le col. Doumbouya inflexible

Malgré Les critiques et le rejet de la durée de la transition fixée à 39 mois par le chef de la junte, le col. Mamady Doumbouya reste droit dans ses bottes.

Hier en conseil des ministres, Mamadi Doumbouya a réitéré ce qu’il avait déjà dit lors de son adresse à la nation le 30 avril par rapport au délai de la transition, rapporte Africaguinée

De toutes les consultations engagées à tous les niveaux, depuis le début de la transition, avec toutes les composantes de la nation, il ressort une proposition médiane d’une durée de la Transition de 39 mois, a annoncé hier le col. Mamady Doumbouya en conseil des ministres

Pour obtenir l’adhésion autour de ce chronogramme controversé, le Chef de la junte a invité Mohamed Béavogui et son équipe à « s’approprier davantage du contenu de la Charte » et à faire de la "pédagogie pour expliquer les enjeux et la vision" de la Transition sur l’ensemble du territoire national, auprès des institutions internationales, du corps diplomatique et des Guinéens de l’Étranger, informe Africaguinee.

Sur le continent, le président Togolais appelé à jouer les médiations entre le Mali et la CEDEAO

Pour éteindre le feu qui brûle entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, le Togolais Faure Gnassingbé est appelé à la rescousse officiellement, par la junte militaire au pouvoir à Bamako, rapporte le journal Burkinabé Wakatséra 

Le site Maliweb lui explique les raisons du choix du président Gnassimbé et sa mission. Selon le site il s’agira pour le président Togolais « d’aider le Mali à convaincre la Cédéao et la communauté internationale sur un compromis autour des élections qui ne pourront avoir lieu que dans 24 mois.  D’abord parce que le président Togolais est le doyen de la région mais aussi pour son approche des processus de transition et son expérience de quinze années d’embargo d’après le journal qui ajoute : « Faure Gnassingbé devra ainsi aider le Mali à convaincre les acteurs régionaux, et plus largement, l’ensemble de la communauté internationale » pour ce compromis qui « sortira le Mali de sa situation actuelle et renforcer la stabilité de la région »

Toutefois, selon le journal Burkinabé le pays le choix du Togo comme facilitateur est loin d’avoir obtenu l’aval de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest dont le propre facilitateur, le Nigérian Goodluck Jonathan, malgré son dévouement et ses mille et un séjours sur les bords du Djoliba pour le moment, «tape poteau » ironise le journal Burkinabé.

Mamadou Saliou Bah

 

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