L’étau se resserre autour de l’ancien président guinéen, Alpha Condé, renversé le 05 septembre 2021 par le Groupement des forces spéciales de l’armée. Poursuivi avec 26 personnalités de son défunt régime pour crimes, exactions, tortures ente autres, l’ex président est désormais sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national rapporte le site Africaguinée
Le procureur général près la cour
d’appel de Conakry a demandé au parquet de Dixinn de requérir des forces de
défense et de sécurité en charge du contrôle des frontières
« l'interdiction de sortie des personnes visées par l'enquête dans la
poursuite de l’ancien président et compagnie mais aussi la saisie conservatoire
de tous leurs biens jusqu'à la clôture de l'information judiciaire qui sera
ouverte », renseigne le quotidien en ligne.
Vague de réaction après l’annonce des poursuites judiciaires contre
Alpha Condé et 26 de ses anciens collaborateurs
Parmi ces réactions, il y a c’elle de
l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré qui s’est exprimé dans les colonnes de lynx.com
Pour l’ancien bâtonnier, engager des
poursuites judiciaires contre le Président Alpha Condé et des membres de son
régime notamment pour les crimes de sang commis sur des Guinéens est une
revendication de tous les défenseurs des droits de l’homme. La démarche, si
elle aboutissait à un procès, serait un moyen de rendre justice à toutes les
victimes de la répression. Ce serait aussi un signal fort pour tous ceux qui, à
un moment, présidé aux destinées du pays.
Il estime que c’est un grand pas vers la
lutte effective contre l’impunité pour les violences d’État.
On avait l’impression ces derniers temps
que la lutte contre les crimes de sang était reléguée au second plan alors que
celle concernant les délits économiques et financiers est érigée en priorité
parmi les priorités des autorités de la transition. Il faut à présent espérer
que cette démarche ne cache aucun agenda, renchéri Me Mohamed Traoré dans les
colonnes de lynx.com
Les avocats des familles des victimes d’exactions sous le
règne d’Alpha Condé ont aussi réagi chez nos confrères d’Africaguinee
Maître
William Bourdon et maître Vincent Brengarth se réjouissent de cette décision du
parquet de Conakry et assurent qu'ils resteront particulièrement vigilants pour
que les droits des victimes soient respectés et que les investigations menées
soient effectives
Nous espérons que tous ceux qui sont
impliqués dans la commission de ces crimes vont répondre de leurs actes, et que
les familles des victimes seront vraiment rétablies dans leurs droits, ont
laissé entendre les avocats du FNDC chez nos confrères du site Africaguinée.
Durée de la transition, le col. Doumbouya inflexible
Malgré Les critiques et le rejet de la
durée de la transition fixée à 39 mois par le chef de la junte, le col. Mamady
Doumbouya reste droit dans ses bottes.
Hier en conseil des ministres, Mamadi
Doumbouya a réitéré ce qu’il avait déjà dit lors de son adresse à la
nation le 30 avril par rapport au délai de la transition, rapporte Africaguinée
De toutes les consultations engagées à
tous les niveaux, depuis le début de la transition, avec toutes les composantes
de la nation, il ressort une proposition médiane d’une durée de la Transition
de 39 mois, a annoncé hier le col. Mamady Doumbouya en conseil des ministres
Pour obtenir l’adhésion autour de ce
chronogramme controversé, le Chef de la junte a invité Mohamed Béavogui et son
équipe à « s’approprier davantage du contenu de la Charte » et à
faire de la "pédagogie pour expliquer les enjeux et la vision" de la
Transition sur l’ensemble du territoire national, auprès des institutions
internationales, du corps diplomatique et des Guinéens de l’Étranger, informe Africaguinee.
Sur le continent, le président Togolais appelé à jouer
les médiations entre le Mali et la CEDEAO
Pour éteindre le feu qui brûle entre le
Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, le Togolais
Faure Gnassingbé est appelé à la rescousse officiellement, par la junte
militaire au pouvoir à Bamako, rapporte le journal Burkinabé Wakatséra
Le site Maliweb lui explique les
raisons du choix du président Gnassimbé et sa mission. Selon le site il s’agira
pour le président Togolais « d’aider le Mali à convaincre la Cédéao
et la communauté internationale sur un compromis autour des élections qui ne
pourront avoir lieu que dans 24 mois.
D’abord parce que le président Togolais est le doyen de la région mais aussi
pour son approche des processus de transition et son expérience de quinze
années d’embargo d’après le journal qui ajoute : « Faure Gnassingbé
devra ainsi aider le Mali à convaincre les acteurs régionaux, et plus
largement, l’ensemble de la communauté internationale » pour ce compromis qui « sortira le Mali de
sa situation actuelle et renforcer la stabilité de la région »
Toutefois, selon le journal Burkinabé le
pays le choix du Togo comme facilitateur est loin d’avoir obtenu l’aval de la
Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest dont le propre
facilitateur, le Nigérian Goodluck Jonathan, malgré son dévouement et ses mille
et un séjours sur les bords du Djoliba pour le moment, «tape poteau »
ironise le journal Burkinabé.
Mamadou Saliou Bah