L'ancien chef des renseignements extérieurs libyens, Abouzeid Dorda, est décédé lundi matin au Caire suite à une longue maladie. Tout comme une quarantaine d'autres caciques de l'ancien régime également condamnés à mort et dont certains ont recouvert la liberté, il n’a jamais renié Kadhafi. Que sont devenus ces anciennes figures du pouvoir libyen ?
Le parcours de ces dignitaires de l'ancien régime épouse
celui du pays : il est chaotique, sanglant, ambigu et mouvant. Abouzeid Dorda,
ancien responsable du régime de Mouammar Kadhafi déchu en 2011, avait été
détenu en Libye puis condamné à la peine capitale avant d'être libéré en 2019
pour raisons médicales, rapporte Houda Ibrahim, de la rédaction Afrique. Malgré
les sévices subis en prison, il n’a jamais abandonné Kadhafi.
Tout comme Saïf al-Islam. Le fils cadet de Mouammar Kadhafi,
lui, a été condamné à mort en 2015 pour son rôle présumé dans la répression de
la révolte de 2011 et a été amnistié en 2017. Réclamé par la CPI, il s'est
présenté à l'élection présidentielle reportée en décembre dernier.
Son frère, Saadi Kadhafi, qui n'avait pas de fonction
officielle dans l'ancien régime, a été libéré en septembre dernier avec deux
autres responsables : Ahamd Ramadan, le secrétaire personnel de Kadhafi, et le
général Naji Harir, qui dirigeait la brigade chargée de sa sécurité. Il vit
depuis en Turquie.
Parmi les dignitaires de l'ancien régime, condamné à mort et
toujours en prison figure le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi
al-Mahmoudi, et l'ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi.
Des tribus manifestent de temps en temps pour réclamer leur libération.
D'autres, comme Mansour Daw, le chef de la garde
révolutionnaire chargé de la sécurité de Kadhafi et Ahmad Ibrahim, ministre de
l'Education dans les années 80 et cacique de la Jamahiriya, demeurent également
en prison en Libye.
Source : RFI