La superficie de la mangrove continue de diminuer chaque année en Guinée. Pourtant, elle est d’une importance capitale pour le développement économique et social d’un pays. Tenez, la valeur d’un hectare de mangrove est estimée à 500 mille dollars par an par les écologistes, selon un expert. Des mesures urgentes doivent être prises pour y faire face.
Estimée à 360 mille hectares en 1985, la mangrove a connu et connait malheureusement toujours des activités anthropiques néfastes qui entrainent sa destruction. Jusqu’en 1994, près de 60 milles hectares de mangrove avaient été détruites.
Et depuis,
la superficie ne fait que diminuer, selon Professeur Selly Camara, expert en
gestion des ressources naturelles. « Aujourd’hui, la superficie de la mangrove
a beaucoup diminué. Les dernières études commanditées par le PNUD, il a été
démontré par la cartographie des images satellitaires avec un test sur le terrain
qu’on est aujourd’hui à environ 200 mille hectares de mangrove. Il y a environ
300 mille tonnes de bois de mangrove qui sont coupés chaque année pour le
fumage de poisson, pour l’exploitation du sel, pour l’alimentation en bois
énergie des grandes villes côtières. Pour les échafaudages, c’est encore les
bois de mangrove ».
Pourtant cette
mangrove, forêt amphibie située entre la mer et la terre ferme, a une
importance inestimable dans la vie de l’homme. « Les écologistes estiment la
valeur économique d’un hectare de mangrove à environ 500 mille dollars US par
an. Il y a beaucoup de services que la mangrove rend sans compter que c’est un
lieu de reproduction de beaucoup d’espèces de poissons et de mollusques. C’est aussi
un lieu par excellence de tourisme, s’il est bien exploité », a laissé
entendre Professeur Selly Camara.
Pour freiner
la destruction de la mangrove, il faut développer des technologies innovantes. Par
exemple, la biotechnologie de l’élevage des huitres, la production solaire du
sel…
Alpha Ousmane Souaré