Après les diverses exceptions soulevées par les avocats de la défense des accusés dans le dossier du massacre du 28 septembre, la parole est au parquet. L’accusation, avec à sa tête le procureur Alghassimou Diallo, a « démonté » les arguments des avocats. Le procureur a commencé par dire que les accusés ne sont pas illégalement détenus. Comme le prévoit la loi, Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, Claude Pivi et compagnie avaient bien accepté de se constituer prisonnier, a rappelé Algassimou Diallo.
Les avocats de Dadis ont demandé sa mise en liberté ou son
placement en résidence surveillée au motif que c'est un ancien président. Le
procureur ne l'entend pas de cette oreille. Il pense que l'équité et la
légalité voudraient qu'il soit traité au même pied d'égalité que ses
co-accusés, puisqu'il n'est pas seul à être renvoyé devant le tribunal criminel.
Pour enchaîner, un des substituts s'est inscrit en faux quand l'avocat de
Blaise Goumou a indiqué que son client n'est pas concerné par la procédure,
parce qu'il ne s'appelle pas Blaise Guémou. Le procureur parle d'une erreur
avant d'insister qu'il s'agit bel et bien de lui.
A la suite du procureur de la République, ses substituts ont
indiqué que l'ordonnance de renvoi ne saurait être annulée parce qu'elle a été
produite dans les règles de l'art. Ils ont réfuté les allégations selon
lesquelles l'état de santé de Toumba Diakité nécessite une évacuation
sanitaire.
Sékou Diatéya Diallo