Il n’y aura plus à partir de ce 31 octobre 2023 un seul casque bleu de l’ONU à Kidal. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a entamé mardi matin son retrait définitif de cette ville du nord du Mali sous contrôle des rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui ont repris les armes. Plus d’informations à suivre.
Un désormais ex-travailleur de la Minusma à Kidal raconte la
scène : ce mardi 31 octobre, peu avant le départ des derniers soldats de la
paix, des femmes de la ville ont offert un petit souvenir d’artisanat local à
un casque bleu de nationalité tchadienne. Sur le présent, on pouvait lire : «
Merci, ne nous oubliez pas. »
Et puis la colonne a commencé lentement à quitter la
localité. Plus de 100 gros véhicules militaires et civils, par vagues. Ils
prennent tous par route la direction du sud, destination Gao, la principale
ville du Septentrion malien.
Il faut prévoir quatre à cinq jours de routes. Le chemin est
semé d’embûches et de difficultés : les mines, les jihadistes…. Mais le convoi,
escorté par les casques bleus tchadiens et guinéens, aura probablement besoin
de renouveler son stock de vivres et surtout d’eau pour étancher une soif dans
le désert.
Une page se ferme et une autre s’ouvre : celle de l’avenir
de l’ex-base de la Minusma à Kidal. Quelques heures après le départ des casques
bleus, l’armée malienne n’était toujours pas sur place. Elle a pris positions à
100 km plus au sud.
De leur côté, les rebelles de la coalition du Cadre stratégique
permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) contrôlent la
ville. Mais ils savent que les troupes régulières ont bien l’intention
d’avancer vers eux. Des affrontements ne sont pas exclus.
Radio France Internationale
(RFI)