Après environ 11h de débats, le nouveau
plan d’action gouvernementale, proposé par le Premier ministre, vient d’être
adopté au Centre international de conférence de Bamako.
Les
membres du Conseil national de la transition ont, malgré les doutes et la
défiance exprimés tout au long de la journée, plébiscité leplan d’actionpar 102
voix pour, 2 contre et 9 abstentions.
Faisant
face au CNT, l’actuel organe législatif au Mali, le Premier ministre Choguel
Maïga s’est voulu pédagogue pour défendre ce projet conçu par son gouvernement
qui fixe le cap de l’exécutif pour le reste de la transition. Pour Hadji Barry,
représentant des personnes handicapées au sein du CNT, le délai pour la mise en
œuvre de réformes annoncées est très court. Pourtant il se satisfait du choix
porté sur les priorités que sont la sécurité, la promotion de la bonne
gouvernance et l’organisation des élections.
«C’est
vrai on peut critiquer, mais je crois que les réponses qui nous ont été données
peuvent nous permettre d’espérer.»
Hassane
Sidibé, boubou bleu marine et masque sur le visage, est dubitatif au sortir de
la salle des débats. Il fait partie des abstentionnistes au texte. Selon lui,
celui-ci manque de clarté sur l’utilisation des 2050 milliards de francs CFA
alloué à ce plan d’action gouvernementale. Il se résout tout de même à
accompagner la transition. Une censure de ce projet aurait été catastrophique à
ses yeux.
«Ça
aurait pu créer une nouvelle crise institutionnelle, qui aurait fait un autre
blocage. Déjà on a perdu un an pratiquement, il faudrait profiter du reste du
temps pour avancer. C’est notre dernière chance c’est une dernière chance pour
le Mali tout entier.»
Tout
sourire, Choguel Maïga s’est voulu rassembleur lors de son discours de clôture
dans un appel aux différentes composantes sociétales et politique du Mali.
Source
: rfi.fr