Après le coup d’Etat d’août 2020, la junte malienne et la Cédéao avaient prévu des élections présidentielle et législatives pour fin février 2022. Après le second coup d’Etat de mai 2021, les militaires ont proposé un nouveau délai de 5 ans à la Cédéao, et ensuite 4 ans. L’institution sous-régionale a catégoriquement refusé. Lors du dernier sommet UA-UE à Bruxelles, Nana Akufo-Addo, résident du Ghana et président en exercice de la Cédéao a affirmé que lui et ses pairs envisagent d’accepter une transition d’une année supplémentaire au Mali.
En une année, le Mali doit être en mesure d’organiser au
moins l’élection présidentielle. En tout cas, c’est a priori le délai qu’entend
accorder au Mali l’institution sous-régionale. La durée d’un an est également
le délai qui figure dans une note interne d’une mission technique
internationale que RFI a pu consulter.
Cette mission qui vient d’achever un travail de terrain est
composée de diplomates onusiens, de la Cédéao et l’UA a en réalité deux
tableaux de synthèses des scénarios.
Plan A : dans les
douze prochains mois, organisation du referendum constitutionnel, des
régionales et des communales, ainsi que des législatives, des sénatoriales et
de la présidentielle.
Plan B, selon ce même document considéré comme une base de
discussion, les mêmes élections organisées sur les 16 prochains mois avec un
chronogramme détaillé.
Ce lundi, dans la capitale malienne, on parlera à nouveau de
durée de transition, cette fois-ci lors d’une séance plénière du Conseil
national de transition, le parlement provisoire. Ordre du jour : modification
de la charte de transition. Et là, le projet de loi propose entre 6 mois et 5
ans de transition.
RFI