Après sa démission ce vendredi 14 mai, et celle de son gouvernement, le
Premier ministre malien Moctar Ouane, reconduit à son poste, a été chargé, par
le président de la Transition, Bah N'daw, de former un nouveau gouvernement.
Les tractations sont en cours mais la tâche est pour le moment ardue.
En reconduisant à son poste le
Premier ministre malien Moctar Ouane qu’on lui avait plutôt imposé il y a neuf
mois, le président de la Transition Bah N’daw a voulu faire passer un message
clair : « Pour moi, c’est aujourd’hui l’homme de la situation. »
D’après nos informations, il lui
a demandé de former un gouvernement de large ouverture incluant entre 25 à 33
membres. Des consultations sont en cours et des leaders politiques maliens ont
même annulé des voyages prévus pour participer au débat.
Cependant, la tâche n’est pour le
moment pas facile. Les militaires anciens putschistes vont-ils rester aux
postes clés comme la Défense ou encore la Sécurité et la Réconciliation
nationale, notamment ? Surtout qu’une rumeur, vite démentie, laissait entendre
que des militaires étaient mécontents et montraient leurs muscles.
Le M5 pas prêt à faire partie du prochain gouvernement
Une source proche du dossier
rassure et affirme que le président de la Transition et son Premier ministre
sont en phase. Il faut associer tout le monde mais personne ne doit entraver la
marche de la transition.
Selon nos informations, plusieurs
chefs d’État de la sous-région ainsi que l’ONU ont déjà tenu à réaffirmer leur
soutien au processus de transition au Mali. Reste cependant le M5, mouvement de
contestation qui a participé à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar
Keïta. Tout en prenant acte de la démission du gouvernement, il n’est pas prêt
à faire partie de la future équipe.
Source RFI