Le leader de l'Union des démocrates pour la Renaissance de la Guinée
(UDRG), Bah Oury s’est exprimé sur la reprise des manifestations de rue annoncée par
l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. Dans une interview accordée à africaguinee, l’ex-vice-président de l’UFDG indique
les populations sont fatiguées. Extrait !
« Nous privilégions la
logique du dialogue politique qui permet de négocier un tournant extrêmement
périlleux pour la stabilité de notre pays. Nous n’avons pas perdu du temps à ce niveau-là. C’est la raison pour
laquelle, dès les mois de février-mars, nous avons demandé que la libération
des détenus politiques soit une priorité. La décrispation et le renforcement de
la cohésion nationale est une urgence. Nous avons donc rencontré le chef de
l’Etat pour le lui signifier par écrit et par la parole. Nous sommes en train
de constater avec beaucoup de timidité certes, et beaucoup de lenteur, la
libération de quelques personnes détenues. Et un cadre de dialogue qui n’est
pas encore mis en place devrait être opérationnel.
C’est dans la phase actuelle
qu’il faut faire pression pour que les dispositions permettant un dialogue
sérieux, productif et efficace, se mette en place. Je pense que, c’est ça qu’il faut mettre en
priorité pour nous permettre de résoudre les problèmes et les crises que la
Guinée connait aujourd’hui. Donc, toute autre attitude, je pense n’est pas du
tout productive. Voire même, elle sera contreproductive par rapport aux
intérêts de la population guinéenne et aux intérêts de la démocratisation qu'il faut nécessairement remettre sur les rails.
Il faut reconnaitre que les populations sont fatiguées, elles se sont senties dupées par la manière dont la politique est faite dans ce pays. Les populations ont subi beaucoup de choses par la mise en force de stratégies qui se sont révélées inopérantes. De grâce, laissons la population souffler un peu avant de recommencer avec les mêmes mésaventures. »