A 72 heures de la manifestation du 09 mars, c’est la veillée d’armes au sein des états-majors des forces vives. Avec une ambiance fébrile par endroit. C’est le cas notamment à l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), où le leader Cellou Dalein Diallo multiplie les exaltations de ces troupes. En prélude à la date fatidique du 09 mars, dont elles constitueront les véritables bras. Quand on sait qu’au sein de ces forces vives, qui ne sont en réalité qu’une auberge espagnole, le parti de Dalein demeure l’Alpha et l’Oméga de l’opposition à la junte. A moins que le RPG ne fasse preuve d'un sursaut d'orgueil.
Les forces vives s’apprêtent à
montrer ce qu’elles ont dans le ventre, à la faveur de la manifestation de ce
09 mars. Dans cette frénésie, elles sont en passe d’emporter une première
manche. Qui est celle de la bataille médiatique.
Car en plus de faire pleurer une
partie de l’opinion dans les chaumières, les discours des frondeurs créent
aussi de la psychose dans la cité. De quoi apporter de l’eau au moulin de
certains catastrophistes qui n’hésitent pas à prédire l’Armageddon. Si le gouvernement
ne se pliait pas en quatre, pour satisfaire les désidératas des opposants.
Quitte à ravaler sa fierté.
Face à ces tirs nourris des
forces vives, la junte manie la carotte et le bâton. Avec d’un côté un Premier
ministre qui conte fleurette aux frondeurs, et de l’autre un ministre de la
Justice et garde des sceaux, sourcilleux.
Et qui compte en découdre avec
les mouvements protestataires le jour j.
Les leaders religieux ne sont pas
non plus en reste dans ce cirque. Où ils comptent ramener les protagonistes à
de meilleurs sentiments, en prêchant la bonne parole.
Les QG des partis politiques vont
servir d’incubateur à ce projet de pacification de la cité. Même si, bien des
gens se demandent si le jeu en valait la chandelle, à l’allure où va le train.
Quand on sait que la messe semble
déjà dite pour ce qui est du duel entre les deux parties, prévu ce 09 mars.
Tout porterait-à-croire que le
trio constitué par les têtes d’affiche, que sont Dalein-Alpha et Sidya
brûleraient d’envie de ferrailler contre les militaires.
Le discours martial servi par
Dalein dans l’antre du stade Citadela de Congolais de Luanda en Angola, est
venu en remettre une louche aux diatribes de l’ancien président Alpha Condé.
Qui, de son exil istanbuliote, ne cesse de battre le chaudron, ces derniers
temps. Caressant le rêve chimérique de revenir au pouvoir.
Sidya Touré de l’UFR n’est pas
non plus en reste dans cette surenchère verbale qui agite le landerneau
politique. Chacun y allant de sa science. A brûle pourpoint.
Mamadou Dian Baldé