Après plus d'un mois et demi
d'interruption, le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi
10 juillet devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel
de Conakry. Aussitôt que la toute première partie civile du nom d'Abdoul Amide Diallo
est appelée à la barre, le capitaine Marcel Guilavogui a levé le doigt dans le
box des accusés. Le juge l'invite à la barre. Et émet le souhait de donner
sa part de vérité dans cette affaire, après sa stratégie de basée sur le
silence. Avant de lui donner la parole, Ibrahima Sory 2 Tounkara a décidé
d'écouter les autres parties au procès sur ce nouveau rebondissement. Le
ministère public n'a pas trouvé d’objection. Il a demandé au tribunal de donner
la parole à Marcel sur la base des dispositions des articles 400 et 401 du code
de procédure pénale pour la manifestation de la vérité. Cette position a été
soutenue par les avocats des parties civiles et ceux du commandant Aboubacar
Sidiki Diakité dit Toumba. Par contre, les avocats du colonel Moussa Tiegboro
Camara et du capitaine Moussa Dadis Camara ont indiqué qu'ils ne voient pas l'opportunité
d'entendre le neveu de l'ex président du CNDD, d'autant plus qu'on est à la
phase de la comparution des victimes. Après les débats contradictoires, le juge
a décidé d'écouter le capitaine Marcel Guilavogui.
L'accusé a commencé par
réaffirmer qu'il est innocent dans cette affaire. Soulignant avoir gardé le
silence depuis son arrestation, dans le but de sauver sa vie. Selon lui, le
capitaine Moussa Dadis Camara est le seul responsable de cet événement. « Il
l'a planifié avec sa garde parallèle », a-t-il affirmé. Avant de demandé au président de la transition
de 2009 de demander pardon au peuple de Guinée et d'accepter d'assumer ses
responsabilités dans cette affaire. Les débats se poursuivent, rapporte Sékou
Diatéya Camara
Nous y reviendrons