Le Maroc continue de pleurer ses morts au rythme des enterrements qui
se suivent et se ressemblent par la douleur qui étreint les proches des
victimes. Ils sont, selon un bilan régulièrement réactualisé, plus de 2000
morts, plus de 2000 blessés et des milliers de sinistrés comptabilisés, pour
l’instant. Le séisme de ce vendredi noir du 8 septembre 2023, qui a
provoqué ce drame, l’un des plus lourds, qui s’est abattu sur le Royaume
chérifien en la matière, après le tremblement de terre qui a touché Agadir et
fait plus de 12 000 morts, était d’une magnitude de 6,8 degrés sur l’échelle de
Richter. Le phénomène a été impitoyable, laissant derrière lui, gravats et
larmes, mais aussi la peur constante qu’ils se répète !
La crainte de répliques est
encore présente, alors qu’entre deux inhumations, des Marocains très affectés
se rendent systématiquement dans les centres de santé, pour donner leur sang
afin de sauver la vie des blessés qui en ont besoin. En plus de la solidarité
nationale très forte qui s’est spontanément mise en place, encouragée par le
palais royal et son occupant le Roi Mohamed VI, l’aide internationale
s’organise également. Même l’Algérie a ouvert son espace aérien pour
l’acheminement des aides vers son voisin marocain, avec qui elle est en froid
séculaire notamment sur la question du Sahara occidental, territoire reconnu
marocain par de nombreux Etats, mais sur lequel le Front Polisario revendique
une souveraineté.
Mais, en dehors des bénévoles,
particuliers et associations, plusieurs pays, malgré leur puissance sur
l’échiquier internationale, doivent se contenter des messages de compassion
adressés au pays sinistré, car ce ne sont pas tous les Etats qui peuvent offrir
secours et assistance au Maroc. Le pays n’a pas généralisé, en tout cas pas
pour l’instant, un quelconque appel à l’aide internationale. Seuls l’Espagne,
le Qatar, les Emirats arabes-unis et la Grande-Bretagne sont autorisés par le
Maroc à apporter assistance au Royaume qui est fortement mobilisé pour atténuer
les conséquences douloureuses de cette catastrophe naturelle sur des
populations désemparées. Si les fouilles continuent plus de 48 heures après le
séisme, pour essayer de sortir des décombres des personnes encore animées du
souffle de vie, de nombreuses familles sont encore sans nouvelle de leurs
proches.
La communauté marocaine vivant à
l’extérieur reste suspendue au téléphone, se nourrissant d’espoir et de
prières. En ces circonstances où toute découverte de survivants est accueillie
comme un miracle, les esprits sont également taraudés par l’angoisse de vivre
encore d’autres tremblements de terre, le Maroc se trouvant, naturellement,
dans une zone à risque, selon les sismologues et autres experts du domaine.
Pourtant, ce n’est pas la surveillance des mouvements de la plaque tectonique
grâce à des instruments technologiques affinés qui fait défaut !
A l’instar d’autres pays dans
l’œil du cyclone, le Maroc demeure impuissant devant ces manifestations
violentes et imprévisibles de la nature dont les ravages sont parfois d’une
ampleur indescriptible. S’il faut y ajouter les effets du changement climatique
qui pourrait bien accélérer la fréquence de ces genres de catastrophes
naturelles, il y a de quoi vivre, dans certains pays, la hantise permanente sur
la tête ! En attendant, le Roi et ses sujets vivent entre larmes, espoir et prière
!
WS