Le patron du groupe qui détient aussi Instagram, WhatsApp et Messenger, a vu sa fortune écornée après la chute du titre en bourse à cause du bug d’ampleur qui a bloqué ses réseaux sociaux et messageries ce lundi.
Comme neige au soleil, la fortune du richissime Mark
Zuckerberg, cofondateur de Facebook, a fondu de plus de 6 milliards de dollars
en quelques heures après une chute du titre en bourse. En cause : les critiques
sur sa politique, doublées d’une méga panne qui a empêché lundi soir l’accès
aux quatre réseaux et messageries du groupe – Facebook, Instagram, WhatsApp et
Messenger - d’ordinaire fréquentés tous les mois par quelque 3,5 milliards de
personnes dans le monde.
Poids lourd du Nasdaq, l’action de Facebook a plongé de
4,89 % lundi soir, pour tomber à 326,23 dollars lors de la clôture de ce marché
orienté vers les nouvelles technologies. Depuis ses sommets début septembre, le
titre a perdu 15 % de sa valeur. Facebook est néanmoins une des plus
importantes capitalisations du monde, se rangeant généralement juste après
Apple, Microsoft, Google (Alphabet) et Amazon.
A cause de la chute de ses actions, le patron américain de
37 ans a perdu plus de 6 milliards de dollars en quelques heures, faisant
décliner sa fortune à 121,6 milliards de dollars « seulement », affirme un
décompte de Bloomberg. Ses pertes atteignent 15 milliards depuis la
mi-septembre.
Facebook a indiqué dans la nuit de lundi à ce mardi dans un
communiqué que cette panne majeure avait été causée par un « changement de
configuration défectueux » de ses serveurs, qui a empêché ses utilisateurs
d’accéder aux plateformes. Elles avaient déjà été touchées par un incident en
mars dernier, bien que de plus courte durée.
Contexte compliqué
pour Facebook
« Désolé pour la perturbation d’aujourd’hui -- Je sais
combien vous comptez sur nos services pour rester en contact avec les personnes
qui vous sont chers », a sobrement commenté sur Facebook Mark Zuckerberg, le
patron de la firme.
Cette panne tombe très mal pour la firme américaine, qui
traverse l’une des pires crises sur sa réputation. En cause : une ancienne
ingénieure, Frances Haugen, qui, sur la télévision américaine, a accusé le
groupe de choisir « le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs. Ceci
sans compter que des recherches internes au groupe ont montré que son réseau
social Instagram a des effets négatifs sur le moral des adolescentes.
Facebook a d’ailleurs annoncé la semaine dernière « mettre
sur pause » son travail sur une version d’Instagram pour les moins de 13 ans.
Un concept très critiqué avant même le lancement de l’application, qui fait
redouter des conséquences néfastes pour le développement et la santé mentale
des enfants.
Avec Libération