La Société des Bauxites de Guinée SA (SBG) est toujours au centre d’un
conflit qui l’oppose à la Société guinéenne d’investissement et de commerce
SARL (SOGICO), un de ses partenaires dans le cadre du projet.
SOGICO conteste, entre autres,
les conditions qui ont conduit à l’augmentation du capital de la SBG…
Cette société a donc esté en
justice pour récupérer ses parts sociales « diluées » par l’opération qu’elle
conteste.
Selon une source qui s’est
adressée à WESTAF MINING, la genèse de l’histoire remonte au début de
l’alliance entre la SOGICO et WP Pals Holding BV (Pals Holding).
« Les deux entités s’étaient
entendues sur une base de 81% du capital de la SBG contrôlé par Pals Holding
contre 19% pour la SOCIGO. C’était avant l’entrée de la SOGUIPAMI dans
l’actionnariat », a expliqué cette source.
Actuellement, la SOGUIPAMI,
entrée dans le projet en 2014, détient 3% du capital de la SBG.
Un document, vu par WESTAF
MINING, révèle que l’actionnariat est réparti entre SBG Bauxites & Alumina
NV (74,47%), SOCIGO SARL (17,53%), la SOGUIPAMI 3% et l’Etat guinéen 5%.
En effet, l’alliance de départ
(quand il n’y avait que deux entités) a évolué dans le temps, avec, entre
autres, l’obtention d’une concession minière en 2016, après la découverte d’une
mine de classe mondiale indiquant une réserve de 300 millions de tonnes de
bauxite « de bonne qualité ».
Toujours d’après nos sources, le
contentieux entre la SBG et SOGICO va éclater en deux étapes. L’actionnaire
principal va regrouper toutes les sociétés créées par son holding dans le cadre
de Monaco Resources Group (MRG) pour lever des fonds qui devaient être orientés
dans le développement du projet.
« Ce premier point a été la
première déception pour SOGICO. Il semble que les fonds levés n’ont pas permis
à la SBG de se renforcer », affirme cette source.
L’autre point de divergence est
la décision de MGR de procéder à l’augmentation du capital de SBG (de 150
millions de francs guinéens à 100 milliards 150 millions GNF), lors d’une
assemblée générale extraordinaire, organisée le 8 décembre 2020, suite aux difficultés
de la société.
Cette assemblée générale, dont la
SOGICO a dénoncé la « légalité », est la base de la plainte introduite en
justice par le partenaire guinéen qui ne veut pas voir ses parts réduites à un
niveau trop faible pour influencer les décisions du conseil d’administration.
Il est vrai qu’entretemps, un
autre partenaire Marine Contracting Infrastructures (MCI), filiale du groupe
Ghantoot, est intervenu dans le projet. MCI affirme avoir investi entre 7 et 17
millions USD dans SBG et exige des comptes.
Pour le moment, les actionnaires
majoritaires ne se sont pas prononcés publiquement sur les accusations portées
à leur encontre.
Ps : Dans un message parvenu à
WESTAF MINING, MCI a contesté les chiffres de 7 à 17 millions USD, tels
qu’indiqués par une de nos sources.
« Marine Contracting
Infrastructures (MCI), filiale du groupe Ghantoot, est intervenu dans le projet
comme financier et constructeur des infrastructures portuaires et terrestres du
projet SBG dans un cadre plus globale de gestion des infrastructures. Nous
avons investi plus de 30 millions USD
dans SBG et nous avons déposé une plainte pénale pour détournement de ses
actifs, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs en Guinée », a écrit
par email sa directrice juridique, Sophie Hacker .
Westaf Mining