Mines : la SBG toujours empêtrée dans des problèmes judiciaires

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  • 06 mai 2022 14:21

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La Société des Bauxites de Guinée SA (SBG) est toujours au centre d’un conflit qui l’oppose à la Société guinéenne d’investissement et de commerce SARL (SOGICO), un de ses partenaires dans le cadre du projet.

SOGICO conteste, entre autres, les conditions qui ont conduit à l’augmentation du capital de la SBG…

Cette société a donc esté en justice pour récupérer ses parts sociales « diluées » par l’opération qu’elle conteste.

Selon une source qui s’est adressée à WESTAF MINING, la genèse de l’histoire remonte au début de l’alliance entre la SOGICO et WP Pals Holding BV (Pals Holding).

« Les deux entités s’étaient entendues sur une base de 81% du capital de la SBG contrôlé par Pals Holding contre 19% pour la SOCIGO. C’était avant l’entrée de la SOGUIPAMI dans l’actionnariat », a expliqué cette source.

Actuellement, la SOGUIPAMI, entrée dans le projet en 2014, détient 3% du capital de la SBG.

Un document, vu par WESTAF MINING, révèle que l’actionnariat est réparti entre SBG Bauxites & Alumina NV (74,47%), SOCIGO SARL (17,53%), la SOGUIPAMI 3% et l’Etat guinéen 5%.

En effet, l’alliance de départ (quand il n’y avait que deux entités) a évolué dans le temps, avec, entre autres, l’obtention d’une concession minière en 2016, après la découverte d’une mine de classe mondiale indiquant une réserve de 300 millions de tonnes de bauxite « de bonne qualité ».

Toujours d’après nos sources, le contentieux entre la SBG et SOGICO va éclater en deux étapes. L’actionnaire principal va regrouper toutes les sociétés créées par son holding dans le cadre de Monaco Resources Group (MRG) pour lever des fonds qui devaient être orientés dans le développement du projet.

« Ce premier point a été la première déception pour SOGICO. Il semble que les fonds levés n’ont pas permis à la SBG de se renforcer », affirme cette source.

L’autre point de divergence est la décision de MGR de procéder à l’augmentation du capital de SBG (de 150 millions de francs guinéens à 100 milliards 150 millions GNF), lors d’une assemblée générale extraordinaire, organisée le 8 décembre 2020, suite aux difficultés de la société.

Cette assemblée générale, dont la SOGICO a dénoncé la « légalité », est la base de la plainte introduite en justice par le partenaire guinéen qui ne veut pas voir ses parts réduites à un niveau trop faible pour influencer les décisions du conseil d’administration.

Il est vrai qu’entretemps, un autre partenaire Marine Contracting Infrastructures (MCI), filiale du groupe Ghantoot, est intervenu dans le projet. MCI affirme avoir investi entre 7 et 17 millions USD dans SBG et exige des comptes.

Pour le moment, les actionnaires majoritaires ne se sont pas prononcés publiquement sur les accusations portées à leur encontre.

Ps : Dans un message parvenu à WESTAF MINING, MCI a contesté les chiffres de 7 à 17 millions USD, tels qu’indiqués par une de nos sources.

« Marine Contracting Infrastructures (MCI), filiale du groupe Ghantoot, est intervenu dans le projet comme financier et constructeur des infrastructures portuaires et terrestres du projet SBG dans un cadre plus globale de gestion des infrastructures. Nous avons investi plus de  30 millions USD dans SBG et nous avons déposé une plainte pénale pour détournement de ses actifs, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs en Guinée », a écrit par email sa directrice juridique, Sophie Hacker .

Westaf Mining

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