Le procès des accusés dans les violences inter ethniques de Macenta s’est ouvert ce jeudi, 30 décembre 2021, à la maison des jeunes de N’Zérékoré. Quelques 38 accusés ont commencé à défiler à la barre du tribunal de première instance de Macenta délocalisé à la maison des jeunes de N’zérékoré pour des raisons de sécurité.
Les accusés sont poursuivis pour « meurtre, assassinat,
incendie volontaire, détention illégale d’armes à feu, coups et blessures
volontaires, destruction d’édifices, attroupement armée, association de
malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité ».
Au début de cette procédure, 41 personnes étaient détenues
dans cette affaire. Mais, 3 d’entre eux sont décédés pendant leur détention
préventive. Ce sont les 38 autres et des accusés comparaissant libre qui ont
défilé devant le juge.
Ils ont tous décliné leur identité devant le président du
tribunal de première instance de Macenta (promu hier président de la Cour
d’Appel de Conakry).
Abdoulaye Conté a apporté des précisions sur la tenue de ce
procès sensible. « Nous sommes ici à la maison des jeunes de N’Zérékoré pour le
jugement des évènements de Macenta. Nous avons délocalisé ce procès pour des
raisons de sécurité. Et, ici, on juge les présumés accusés des événements de
Macenta. Pour le moment, ils bénéficient de la présomption d’innocence. Il faut
que les langages soient corrigés. Seul le tribunal peut condamner ou libérer
quelqu’un ici. Parce qu’ici, on ne jugera pas de Toma ou de Mania. On juge ceux
qui ont commis des infractions. Parce qu’en matière pénale, les infractions ne
sont pas communautaires, elles sont personnelles… »
Les violences de Macenta sont survenues en décembre 2020
entre Tomas et Manias avec quelques 17 morts.
Alpha Mamadou Diallo