Des milliers de personnes vivent dans l'incertitude dans les camps de migrants du Niger. Le centre de transit d’Assamaka, au Niger compte plus de 4 000 migrants s’entassent. Maliens, Guinéens, Ivoiriens, Syriens, Bangladais, ils y sont arrivés avoir été expulsés d’Algérie.
Chaque semaine, des centaines de migrants franchissent la
barrière de ce camp sous administration de l’organisation internationale pour
les migrations. Des infortunés livrés à eux-mêmes.
« Les militaires et les policiers de l’Algérie nous ont
dit que l’OIM ici au Niger va nous envoyer chez nous au pays. Je suis arrivé
ici le 11 janvier, ça fait maintenant 3 mois, je vous dis, 3 mois. Quand on est
arrivés ici, on était dans l'autre camp, on nous a dit qu’on ne nous reconnaît
pas en tant que migrant de l’OIM et donc, qu’on n’a qu’à payer notre transport
pour rentrer au pays », explique Abdoul-Karim Bambara, migrant ivoirien.
Mohamed Mambou abonde dans le même sens. « Lorsque les
Algériens vous attrapent dans leur pays, ils prennent toutes les informations
nécessaires sur vous, mais à la fin, lorsqu'ils veulent vous expulser, ils ne
vous donnent pas un seul des documents qu'ils vous ont pris. Les gens ne
restent jamais à Assamaka, ils viennent à Arlit directement à cause de la
souffrance à Assamaka, mais quand vous arrivez ici, ils ne vous acceptent pas. »
Les conditions de vie dans le camp poussent les migrants des
crimes, suscitant la colère des 1 500 habitants de la ville. « Ils sont
arrivés à un moment où ils sont en train de voler la population, les animaux de
la population pour les égorger et se nourrir. Ce n’est pas parce que c’est des
voleurs, mais quand le ventre a faim, tu ne peux rien faire. Obligatoirement tu
vas chercher comment te nourrir », raconte François Ibrahim, membre de
l'ONG Alarme Phone.
Les migrants n’attendent plus qu’une chose : être rapatriés
dans leurs pays d’origine.
Avec Euronews