Des tirs nourris ont été entendus durant cette nuit du 30 au 31 mars, à Niamey, au Niger, dans le quartier administratif proche du palais de la présidence. Selon des sources sécuritaires, c'est « une tentative de coup d'État » a été rapidement maitrisée par la Garde présidentielle à deux jours de la prestation de serment du président élu Mohamed Bazoum.
C’est la fin d’une cavale pour le capitaine Sani Gourouza,
le présumé chef des putschistes de la base aérienne 101 de Niamey, cité dans la
tentative de coup d’État déjouée contre le régime de Mahamadou Issoufou, dans
la nuit du 30 au 31 mars dernier, soit deux jours avant l’investiture du
nouveau président, Mohamed Bazoum. Ce lundi, il a été arrêté par les services
béninois et remis à Niamey.
Il y a une semaine, le 20 avril exactement, un lieutenant et
un adjudant ont également été arrêtés au Bénin et transférés à Niamey. Une
coopération saluée par la hiérarchie de la brigade de recherches nigérienne
après un mandat d’arrêt lancé contre le capitaine et ses hommes impliqués dans
le coup.
Après l’échec de cette tentative et dans son dernier message
à la nation, le président Mahamadou Issoufou avait condamné cette action. Il en
a été de même pour le nouveau président, Mohamed Bazoum, le jour de son
investiture. Tous deux avaient déclaré que les auteurs et leurs complices
seront recherchés et traduits en justice.
L’opposition avait alors déclaré que cette tentative de coup
d'État était un coup monté par le régime de Niamey pour se faire valoir. On se
rappelle que l’avancée des hommes du capitaine Gourouza avait été stoppée à la
hauteur du ministère des Affaires étrangères, qui partage un mur avec le palais
présidentiel. Le déluge de feu des éléments de la garde présidentielle, pendant
un quart d’heure, dit-on, avait fait fuir les assaillants dont certains sont
toujours dans la nature.
Sources RFI