Ousmane Gaoual Diallo sur RFI : « La réalité est que les manifestations ne sont pas interdites »

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 20 mars 2023 11:06

  • Politique

  • 0

En Guinée, le colonel Doumbouya -qui a pris le pouvoir il y a 18 mois- promet de le rendre aux civils dans un peu moins de deux ans. Mais l’opposition est sceptique, car plusieurs de ses cadres sont en prison et ses deux leaders vivent en exil. N’est-ce pas en effet de mauvais augure pour la suite de la transition ? Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen et ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, de passage à Paris, était l’invité de la RFI. Extrait….

« Normalement la transition devrait s’achever dans les 24 mois. Nous faisons en sorte que  d’ici là l’ensemble des engagements des guinéens qu’il s’agisse de l’élaboration d’un fichier électoral  consensuel, la révision des textes constitutionnels du pays et de la création des institutions, ainsi que le déroulé des processus électoraux soit maintenu dans les délais d’engagement. Le référendum  aura-t-il lieu cette année ?   Cela dépendra de l’évolution des travaux sur la constitution, mais en tout état de cause, l’ensemble du processus électoral  devra être achevé avant la fin  de 24 mois. La rédaction est déjà engagée, la réflexion est déjà engagée  au niveau du CNT et des commissions sont à pied d’œuvre pour favoriser la participation des cadres, des intellectuels, des juristes guinéens et étrangers qui veulent aider ce pays ase doter des textes juridique fondamentaux.

Violence et manifestation

Le gouvernement déplore systématiquement les violences lorsqu’elle intervienne et qui entraine des victimes, mais prend aussi des dispositions pour que les auteurs de ces violence puissent être traqués et traduit devant la justice. Il faut rappeler que les premiers responsables  ou accusés d’assassinats de manifestants  sont actuellement en procès devant les tribunaux de Conakry et c’est déjà une première avancée. L’usage des armes de guerre est prohibé et  c’est pour cette raison que les auteurs de cette  utilisation de ces armes de guerre sont arrêtés  et traduits devant les juridictions.

Dans les manifestations ce n’est pas l’armée qui intervient, c’est la police et la gendarmerie, mais lorsqu’ils sont débordés et que le contexte le permet, la loi autorise que les forces armées interviennent.

La réalité est que les manifestations ne sont pas interdites sur l’ensemble du territoire national. Elles sont interdites sur une partie du territoire, notamment sur les axes qui donnent lieu à beaucoup de violences. Pour le reste, les partis politiques continuent à agir, continuent à maintenir leurs activités en critiquant l’actualité, en échangeant avec leurs membres. Donc ça, ça continue. Il ne s’agit pas de dire qu’il y a une interdiction de manifester. De l’autre côté, il n’y a pas eu de menaces de dire qu’on va dissoudre les partis politiques. Cependant, les partis agissent conformément à la charte des partis politiques et à la loi. Lorsqu’il y a des déviations par rapport à la loi, lorsqu’il y a violation de la charte, il va s’en dire qu’il y a des sanctions qui sont prévues. »

Décryptage :GMC

Laisser un commentaire