Le président français préside depuis le 1er janvier le conseil de
l’Union européenne et Bruxelles sera le cœur de la diplomatie entre l’Europe et
l’Afrique lors du sommet des deux institutions régionales des 17 et 18 février
2022. Après celui d’Abidjan en 2017, ce sixième sommet entre les deux
institutions, reporté en octobre dernier en raison de la pandémie, doit se
tenir en présentiel, avec deux continents qui ne s’accordent pas sur tous les
dossiers qui doivent être sur la table.
Emmanuel Macron aura un allier de
poids avant et pendant ce sommet : Macky Sall qui va prendre la tête de l’Union
africaine en ce début d’année 2022. Les deux chefs d’État, qui ont d’ailleurs
échangé le 20 décembre, se soutiennent.
Néanmoins, le report du sommet en
septembre dernier avait au fond arrangé les 27 de l’UE et les 55 États membres
de l’UA tant les points de désaccords sur les thèmes à évoquer étaient
nombreux. Et le président sénégalais l’a annoncé, son mandat à la tête de l’UA
sera notamment un plaidoyer en faveur d’une plus juste rémunération des
ressources naturelles et d’un changement de gouvernance mondiale.
Le Covid au cœur des préoccupations
À Bruxelles, les 27 veulent, eux,
des avancées dans « la riposte contre la pandémie », les efforts pour aider le
continent africain sont, pour le moment, réduits, les fermetures des frontières
dès qu’un variant apparait très mal perçues sur le continent. L’UE, qui fait
déjà bloc contre la présence du groupe russe Wagner, va sans aucun doute
chercher à asseoir son leadership et donc celui de la France, sur les questions
sécuritaires.
Autre sujet, toujours sensible, qui pourrait provoquer des tensions : la question migratoire. Car la pandémie ne fait qu’accentuer la pression économique sur les États africains, augmentant de fait les volontés de départ.
RfI