Procès des évènements du 28 septembre : une autre victime « enfonce » le Colonel Tiégboro

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  • 22 mai 2023 12:19

  • Justice

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Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. Oumar Diallo, né en 1967 à Labé, est la première partie civile qui comparaît. Il dit s'être constitué partie civile pour avoir été victime de coups et blessures.

Dans la matinée du 28 septembre 2009, il est sorti de chez lui à Hamdallaye pour aller au bord de la route. Impressionné par la mobilisation des manifestants, lui aussi a pris la route du stade, a rappelé le plaignant. A Dixinn en face de l'école primaire, il dit avoir trouvé le colonel Moussa Tiegboro Camara dans un véhicule blindé avec deux bérets rouges à ses côtés.  Ses éléments ont barré la route la route pour un début, lui-même a dissuadé les manifestants avant de les menacer qu'ils regretteraient si jamais, ils entrent au stade.

Selon Oumar, arrivé à la Terrasse, lui et d'autres manifestants apprennent que les leaders sont empêchés au niveau de la FONDIS. Ils sont allés chercher ces derniers avant de faire leur entrée dans l'enceinte du stade. Les leaders ayant pris place à la tribune, des discours n'ont pas tardé à commencer. Quelque temps après, les bérets rouges ont fait irruption, a témoigné la victime.

Selon cette partie civile, c'est sur fond de panique qu'il a fui pour tenter de sortir du stade après l'irruption des militaires. Au niveau d'un premier portail par lequel il voulait sortir, un béret rouge a tiré sur quelqu'un devant lui.

Le même militaire lui a donné des coups sur la tête, après avoir tenté de tirer sur lui, mais sans succès, a ajouté le plaignant. Pendant qu'il avait perdu connaissance, les gens marchaient sur lui, a-t-il expliqué. Vers d'autres issues, il dit avoir croisé de nombreux policiers et gendarmes.

Dix (10) agents l'ont alors pris à partie, bastonné à l'aide de matraques avant de le traîner sur des blessés et des corps. C'est dans ces conditions qu'il dit avoir vu d'autres agents déshabiller une fille et ramasser des corps. Quelque temps après, il a pu s'échapper pour sortir vers Pharma Guinée. Il rentre dans le quartier, et au niveau des cases de belle vue, il dit avoir trouvé un groupe de militaires.

Ayant pris peur, il emprunte les routes secondaires pour sortir vers la route Momo Liberté avant de rallier son domicile à Hamdallaye en passant par Hafia et Concasseur. Il a révélé qu'il est arrivé à la maison avec ses deux bras fracturés et des traces de bastonnades sur tout le corps. Selon lui à ce moment, il n'osait pas aller à l'hôpital. Il a donc commencé ses premiers soins chez un tradi-praticien.

Deux jours après, il est venu   à Donka où il a été pris en charge. Il accuse principalement le colonel Moussa Tiegboro Camara d'être responsable de sa mésaventure.

Sékou Diatéya Camara

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