Les débats se poursuivent ce mardi, 17 octobre 2023, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Depuis la matinée, c’est l’ex-correspondant de la BBC en Guinée qui fait sa déposition. Amadou Diallo, né en 1958 à Labé, dit s’être constitué partie civile dans ce dossier pour avoir été violenté et traumatisé au stade du 28 septembre en 2009 dans l’exercice de son métier.
Pendant
qu’il cherchait à se sauver après l’irruption des militaires, il dit avoir été menacé
de mort par des bérets rouges de la garde présidentielle. Lui et Mouctar Bah,
correspondant de RFI à Conakry, ont été sauvés par un officier supérieur qui
les a retirés des mains des militaires
Poursuivant,
Amadou Diallo dit avoir été escorté par un policier, sur ordre de l’officier,
jusqu’à l’esplanade. Là, une femme militaire, grande de taille, va l’aider à
traverser la route de Donka pour se retrouver plus loin, nez à nez, avec des
gendarmes du Colonel Tiégboro, habillés en body noirs.
Un d’entre eux
lui a pris son argent dont il ne souvient plus du montant exact. Un autre l’a
assommé d’un violent coup au bras droit qui est resté tuméfié durant quatre
mois, a expliqué notre confrère.
Avant de
terminé sa déposition, l’ex correspondant de la BBC a témoigné avoir vu des
corps allongés et des personnes blessées, à terre. Et en tant qu’homme de
médias, il a entendu parler de charniers derrière l’aéroport international AST
de Conakry. Notre confrère demande justice.
Sékou Diatéya Camara