Procès du 28 septembre 2009 : la synthèse de la semaine du 31 juillet au 02 août 2023 !

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  • 04 août 2023 09:49

  • Justice

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Le procès des événements du 28 septembre 2009 est renvoyé au 3 octobre prochain pour la suite des débats à cause des vacances judiciaires. Mais avant, de nouvelles parties civiles ont été entendues la semaine qui s’achève devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry.

Efreime Kamanda Soumah est la première partie civile qui a été invitée à la barre par le juge. C'est un plombier né en 1970 à Conakry. Il s'est également présenté comme un des gardes du corps du président de l'UFR. Dans la matinée du 28 septembre 2009, il dit avoir rejoint Sidya Touré à son domicile à 7 heures. Quand d'autres militants du parti sont arrivés, ils sont allés ensemble chez Jean Marie Doré, aux environs de 8 heures. Après une brève rencontre avec des religieux, ils ont rallié le stade aux environs de 9 heures, a-t-il expliqué. Au niveau de la FONDIS, dit-il, leur équipe a été bloquée par le Colonel Moussa Tiegboro Camara et ses éléments. Malgré la volonté des gendarmes de vouloir les disperser à coups de gaz lacrymogène, les leaders et leurs militants ont poursuivi leur chemin. Ils sont passés à la terrasse pour accéder à l'enceinte du stade.

C’est difficilement que les leaders ont pu prendre place à la tribune, a rappelé le plaignant. Il était ensuite sorti pour aller acheter de l’eau quand son patron en a eu besoin. Selon Efreime Kamanda, il avait vu en ce moment à la terrasse, des bus qui débarquaient des agents habillés en maillot de Chelsea.

Dans l’enceinte du stade, les premiers tirs de gaz lacrymogène et de coups de feu sont intervenus simultanément, a précisé la victime. Suite à l'irruption des militaires, Kamanda dit avoir vu le commandant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, au stade. L’ancien aide de camp du capitaine Dadis appelait les leaders à venir vers lui. Pendant que Toumba évacuait son patron et d'autres leaders, il a vu le capitaine Marcel Guilavogui les poursuivre et assommé Sidya Touré de coups sur la tête, mais il ne sait avec quel objet. Après le départ de son patron, il est reparti dans l'enceinte du stade dans l'intention de pouvoir se sauver. Il a pu escalader le mur avant de se retrouver dans les mains d’agents derrière la Cour. Il dit avoir été blessé au bras suite aux bagarres qui ont éclaté entre lui et le groupe. Kamanda a pu se tirer d’affaire. Il a fui pour aller vers l’université Gamal. Mais avant, a-t-il raconté, il a vu d'autres manifestants se faire électrocuter.

Interrogé sur les cas de viols et de morts, le plaignant a répondu qu'il n'en a aucune idée d'autant plus qu'il était préoccupé par la sécurité de son patron. Deux mois après les faits, un pick-up l'a renversée alors qu'il était à moto sur le tronçon Dabondy Coléah, a révélé Efreime Kamanda. Il a été victime de fracture au pied et est resté cloué au sol durant 19 mois, a-t-il dit. Pour lui, cet accident est la conséquence des événements du 28 septembre 2009 d'autant plus que ceux qui l'ont percuté n'ont rien pris sur lui pendant qu'il disposait d'une somme de 14 millions de francs guinéens et trois portables. Et puis il se dit qu’il était recherché par des militaires précédemment. Suite à cet accident, il boite et marchait désormais avec une béquille. Il demande justice.

Après Efreime Kamanda Soumah, c'est Mamadou Sadjo Diallo qui a comparu.

C'est une autre victime née en 1969 à Lélouma. Le plaignant a informé qu'il était au stade dans la matinée du 28 septembre 2009 pour assister au meeting des Forces vives de la nation. Aux environs de midi, a-t-il déclaré, les éléments de la garde présidentielle sont entrés. Les uns lançaient du gaz lacrymogène, d'autres tiraient à balle réelle, a affirmé le plaignant. Pendant qu'il cherchait à se sauver, il est d'abord intercepté par des bérets rouges dans l'enceinte du stade. Ceux-ci l'ont violenté avant de lui retirer ses deux téléphones et une somme de 43 milles francs guinéens. A la sortie du stade également, il dit avoir été bastonné avant d'être embarqué manu militari par la police pour la CMIS de Camayenne. Il n'a pas expliqué dans quelles conditions, mais lui et d'autres manifestants ont recouvré leurs libérés le lendemain aux environs de 17h.

Mamadou Yaya Diallo a aussi été entendu. Ce n'est pas lui-même qui a été victime, mais plutôt son papa du nom de Boubacar Sidi Diallo.

Mamadou Yaya Diallo est âgé d'une trentaine d'années. Il a commencé par déclarer que son père était bel et bien allé au stade dans la matinée du 28 septembre en 2009. Pendant qu'il cherchait à se sauver quand le massacre a commencé, Boubacar Sidi a été intercepté par deux militaires, a rapporté son fils. L'un l'a terrassé pour lui retirer son téléphone, l’autre l’a assommé de coups jusqu'à fracturer son pied par deux fois, a poursuivi le plaignant. Boubacar Sidi est ensuite secouru par la croix rouge. Il a été conduit à l'hôpital Ignace Deen où il a passé 1 ans 6 mois au cours desquels il a subi deux opérations selon Mamadou Yaya Diallo. Pour avoir passé assez de temps à l'hôpital dans les difficultés sans aide des autorités, ses enfants ont décidé de le ramener à la maison sans qu'il ne recouvre sa santé. C'est suite à ses blessures du stade, que Boubacar Sidi Diallo est décédé en 2021, a révélé son fils.

Mamadou Yaya Diallo a été succédé à la barre par une autre victime du nom de Mamadou Oury Baldé. Il s'est présenté comme un des gardes du corps du président de l'UFDG.

Mamadou Oury Baldé est né en 1958 à Labé. Il est allé en compagnie de son patron au domicile de Jean Marie Doré avant de rallier le stade, dans la matinée du 28 septembre 2009. Ils ont été momentanément bloqués par le colonel Moussa Tiegboro Camara et ses éléments au niveau de la FONDIS, a-t-il expliqué.  Suite à la pression de la foule, les leaders et leurs militants ont pu poursuivre leur chemin jusque dans l'enceinte du stade. A leur arrivés, les uns priaient, les autres dansaient, a-t-il rappelé. Oury Baldé se souvient que les premiers coups de gaz sont tombés alors que les leaders avaient commencé à s'adresser à la foule. Les militaires sont entrés ensuite en tirant à bout portant. Il dit avoir vu beaucoup de personnes tomber sous les balles. C’est dans ces conditions, a-t-il poursuivi, qu'il a vu le commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba appeler les leaders à le rejoindre. « Ne brutalisez aucun leader », ajoutait l'ancien aide de camp du président Dadis. Pendant que d'autres militaires munis de bois brutalisaient des manifestants, selon la victime. 

Mamadou Oury Baldé est ensuite revenu sur sa propre mésaventure.

Il a vu un agent de la police se saisir du président de l'UFDG. Pendant qu'il se battait pour faire libérer son patron, une balle a frôle sa tête. Il est tombé. « J'ai entendu un ami du nom de Baïlo Sow dire qu'ils ont tiré sur koto Oury ». Déterminé à sécuriser Cellou, il a pu se lever quelques temps après. Quand il cherchait à sortir de la pelouse, il a été pris à partie à plusieurs endroits, par d'autres agents munis de couteaux. Il a été poignardé et dépossédé d'un de ses deux téléphones et une somme de 22 milles 500 francs guinéens. Il continue son chemin et se dirige vers le palais des sports où il dit avoir trouvé des femmes déshabillées qui se faisaient violer par des militaires. « Ce que mes yeux ont vu là-bas, je ne peux pas dire tout ça ici », a-t-il indiqué. Il a également témoigné avoir vu des manifestants électrocutés couchés par terre. À la terrasse, il a trouvé de nombreux manifestants qui attendaient d'être embarqués à bord des camions militaires par contrainte. Alors qu'il était contraint au même exercice, son téléphone qu'il avait caché dans sa chaussette a sonné. Quand il a décroché, un gendarme lui a donné un coup jusqu'à ce que ses dents aient perforé ses lèvres inférieures, a regretté Oury Baldé. Quand son tour est arrivé de monter dans le camion, il a refusé avant de s'en fuir. C'est après qu'il a rejoint sa famille à Yimbaya en passant par le CMC de la Minière où il a reçu quelques soins. A son arrivée à la maison, son épouse aussi a piqué une crise, avant de se réveiller plus tard. En dépit de ses blessures, il a eu peur d'aller à l'hôpital. Il a plutôt privilégié l'automédication.

Au terme de l’audience dans la soirée, les avocats du colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo ont sollicité la mise en liberté de leur client, mais sans succès.

La demande était portée par deux de ses avocats. Conformément à l’article préliminaire et à l’article 244 du code de procédure pénale, Me Hassan Kaba et Me Lancinè 3 Doumbouya ont sollicité la mise en liberté de leur client au motif que sa détention n'est plus nécessaire pour la manifestation de la vérité. Parce que pour eux, aucun accusé ou partie civile ne l'a cité dans cette affaire. Ils ont également attiré l’attention du tribunal sur la dégradation de l’état de santé de l’accusé qui selon eux, a vu sa capacité de vue se détériorer alors qu’il n’a pas accès aux soins de santé appropriés à la maison centrale. Le ministère public et les avocats des parties civiles se sont opposés à la demande. « Monsieur Kalonzo est poursuivi pour des faits criminels. A ce stade de la procédure monsieur le président, sa détention est nécessaire pour préserver l’ordre public. Sa mise en liberté compromettrait dangereusement le cours normal de la procédure », a rétorqué Abdoulaye Babadi Camara, un des substituts du procureur. Comme lui, les avocats des parties civiles aussi ont sollicité le rejet de la demande parce qu’elle n’est pas fondée.

Le juge a rejeté sur siège la demande de mise en liberté de Kalonzo, après avoir écouté les différentes parties. Ibrahima Sory 2 Tounkara a ensuite renvoyé l’affaire au 3 octobre 2023 pour la suite des débats.

Une synthèse de Sékou Diatéya Camara 

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