Procès du 28 septembre : Bah Oury explique comment Tiégboro l’a exfiltré du stade de Dixinn

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  • 20 mars 2023 12:04

  • Justice

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Au procès des évènements du 28 septembre 2009 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry, Bah Oury continue d'expliquer à la barre ce qu'il sait de cette tragédie. Selon lui, c'est à cause des dissensions entre les forces vives de la nation et le capitaine Moussa Dadis Camara, suite à son désir de se présenter à l'élection présidentielle, que la manifestation du 28 septembre été programmée au grand stade de Conakry.

La date du 28 septembre n'a pas été choisie fortuitement, a expliqué l'ancien président de la commission d'organisation de la manifestation de 2009. Pour Bah Oury, les forces vives de la nation ont voulu faire d'elle l'autre versant de la date du 28 septembre 1958, pour dire Non à la dictature et Oui à la démocratie.

Le meeting programmé, la municipalité de Dixinn en a été informée ainsi que le Ministère de la Jeunesse et des Sports, précise-t-il. La manifestation a eu lieu en dépit des obstacles qui ont été érigés, notamment par le colonel Moussa Tiegboro Camara et son équipe qui ont momentanément bloqué les leaders des Forces vives au niveau de l’Université Gamal Abdel Nasser alors qu’ils venaient du domicile de Jean Marie Doré, a révélé le politique.

Les manifestants ont été surpris par des bérets rouges dans l'enceinte du stade. Il dit avoir vu le commandant Toumba Diakité intimer les leaders de descendre de la pelouse. Par la suite, il y a eu des agressions de la part d’hommes armés. Bah Oury informe avoir reçu un coup sur la tête. « Ça m'a sonné, mais ça ne m'a pas déstabilisé », a-t-il témoigné.

Après avoir été extirpé du stade par le Colonel Moussa Tiégboro, Bah Oury dit avoir été envoyé, avec Cellou Dalein, évanoui, un de ses gardes et un garde-de-corps de Sidya Touré, à la clinique Ambroise Paré de Camayenne. Là, poursuit-il, un militaire est venu menacer de tout faire exploser si les médecins s’occupaient d’eux alors qu’ils étaient blessés. Ils seront finalement envoyés au dispensaire du camp Samory Touré pour se faire soigner.

La rédaction

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