L'interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara se poursuit au Tribunal de Première Instance de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. L'accusé est revenu sur ses liens avec le Colonel Claude Pivi. Il indique que son ancien ministre de la sécurité présidentielle est son compagnon d'armes. Il dément les accusations de népotisme distillées contre lui par certaines parties civiles.

Répondant à une question d’un des avocats de la défense, le Capitaine Dadis ne pas connaître le Colonel Claude Pivi bien avant la prise du pouvoir à travers les frères de ce dernier. Il affirme sans ambages que Coplan n'est pas un homme violent.

Par ailleurs, le Capitaine Dadis est accusé d’être un communautariste qui s’est fait entourer par ses proches dans la gestion du pouvoir. Dadis dément ces allégations et rappelle que les gens qui géraient la sécurité du pays, comme le Général Sékouba Konaté, ministre de la défense ; Mamadouba Toto Camara, ministre de la Sécurité ; ainsi que le colonel Sanoh, ancien chef d'état-major général des armées, n'étaient pas ses proches.

Répondant aux questions de Me Almamy Samory Traoré, le Capitaine Dadis martèle qu'il n'a jamais demandé à quelqu'un d'aller tuer les gens au stade. Il dit n'avoir fourni aucune arme pour tuer des gens. Pour lui, les ordres militaires sont pris à l’écrit. Il n'a assisté à un quelconque assassinat encore moins à une quelconque séquestration ou torture.

Pour étayer ses arguments, Dadis déclare que jusqu'ici, on ne lui a pas montré une personne à qui il a donné l'ordre d'aller tuer au stade du 28 septembre en 2009.

Sékou Diatéya Camara