Procès du 28-septembre en Guinée : le ministre de la Justice tance les avocats ayant suspendu leur participation

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  • 06 juin 2023 13:49

  • Politique

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En Guinée, le ministre de de la Justice a tancé les avocats qui ont décidé de suspendre leur participation au très attendu et médiatisé procès des massacres du 28 septembre 2009, estimant que l’État guinéen doit les assister financièrement. Réponse d’Alphonse Charles Wright : « Sur l’aide juridictionnelle, le département de la justice ne bougera pas d’un iota, parce que ce n’est pas de droit. »

Le ministre guinéen de la Justice Alphonse Charles Wright a dénoncé le comportement de tous les avocats liés au procès des massacres du 28 septembre 2009 à Conakry. Ils ont décidé la semaine dernière de suspendre leur participation au procès. Motif : ils estiment que l’État guinéen doit les assister financièrement puis qu’ils passent trois jours ouvrables sur cinq en salle d’audience. Selon eux l’État guinéen doit combler le manque à gagner.

« La présence d’un avocat en matière criminelle est obligatoire »

« Comme vous le savez, la présence d’un avocat en matière criminelle est obligatoire, a insisté Alphonse Charles Wright au micro de notre correspondant, Mouctar Bah. Et lorsqu’un accusé n’a pas d’avocat, la loi est très claire : le tribunal peut commettre un avocat d’office. Il se trouve en l’espèce qu’il n’y a eu qu’un seul avocat commis d’office, ce qui veut dire que le capitaine Moussa Dadis et autres ont librement choisi leur avocat. Depuis le début de ce procès – ça fait 8 mois – personne n’est venu nous dire que les conditions de travail au niveau de la salle d’audience ne sont pas du tout celles dont ses avocats sont en train de vivre aujourd’hui ».

Il poursuit : « Comment expliquez-vous aujourd’hui que ceux-ci disent : "nous ne pouvons pas venir assister les parties civiles" ? En tous cas, aujourd’hui, il est de l’intérêt de toutes les parties que ce procès continue. Sur l’aide juridictionnelle, le département de la justice ne bougera pas d’un iota, parce que ce n’est pas de droit. Pour ce qui est des mesures d’accompagnement que je ne confonds pas avec l’aide juridictionnelle, le département de la justice est disposé comme toujours d’accompagner ses avocats. »

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