Rattrapé par ses turpitudes, l’État guinéen à la barre de la Cour de Justice de la Cédéao (Éditorial)

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 17 octobre 2023 08:48

  • Politique

  • 0

L’audience qui s’est ouverte ce lundi à la Cour de Justice de la Cédéao à Abuja au Nigéria, relative à l’arrestation et à la détention arbitraires, dont furent victimes 5 opposants au régime Condé, au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020, s’annonce comme le prologue d’un mano à mano judiciaire entre la République de Guinée et l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), à une exception près.

Car dans cette affaire, à part M. Etienne Soropogui, président de Nos Valeurs Communes, tous les autres plaignants ayant esté en justice contre la République de Guinée, pour des traitements inhumains et dégradants, torture, j’en passe et des pires, sont issus des rangs de l’UFDG.

Les casseroles que traîne l’État guinéen, à cause de la turpitude de ses dirigeants successifs, risquent de grever notre budget. Car des plaintes contre notre pays, ne cessent de pleuvoir au niveau de la Cour de Justice de la Cédéao, pour des violations des droits de l’homme.

Comme ce cas-ci. Sur cette liste de ces anciens locataires du palais 5 étoiles de Coronthie, on dénombre donc en plus de M. Soropogui Etienne, M. Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, M. Abdoulaye Bah, ancien maire de Kindia, M. Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG au moment des faits, et actuel ministre des Télécommunications, M. Cellou Baldé, membre du bureau exécutif de l’UFDG.

Pour justifier leur séjour prolongé de 8 mois à la maison centrale de Conakry, la justice avait bâti son accusation sur des comportements tendant à troubler l’ordre public. Comme des propos qu’auraient avancés ces opposants au pouvoir d’alors, lors de certains de leurs meetings, devant des foules surexcitées. L’ébauche de ces preuves tirées par les cheveux, avait bénéficié, bien entendu des mains expertes du procureur Sidy Souleymane N’Diaye.

En by-passant la justice guinéenne, pour saisir la cour de justice de la Cédéao, une juridiction supranationale, les requérants comptent ainsi obtenir réparation des « violations de leurs droits et libertés fondamentaux » par l’État guinéen.

Aidés dans leur démarche par des conseils français et guinéens, les victimes réclament la rondelette somme de 40 millions de FCFA, pour le tort subi sous le règne du président déchu.

Reste à savoir si Dame Thémis tombera sous le charme de leurs plaintes.

Mamadou Dian Baldé

Laisser un commentaire