La Cour de cassation a accordé, lundi 6 décembre, une mise en liberté provisoire à l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. Il avait été condamné en appel à treize ans de prison pour des faits de corruption.
Condamné en appel à treize ans de prison pour corruption et
détournement de fonds, Vital Kamerhe a bénéficié ce lundi 6 décembre d’une mise
en liberté provisoire sur décision de la Cour de cassation. L’information a été
confirmée à Jeune Afrique par des sources judiciaires et par plusieurs proches
de Félix Tshisekedi.
Arrêté le 8 avril 2020, il avait été condamné à vingt ans de
prison en première instance, le 20 juin 2020. La justice congolaise l’avait
reconnu coupable du détournement de plus de 48 millions de dollars destinés à
la construction de logements sociaux dans le cadre du programme présidentiel
dit des « cent jours ». À l’époque puissant directeur de cabinet de Félix
Tshisekedi, Kamerhe avait été condamné avec l’entrepreneur libanais Samih
Jammal, son principal co-accusé, et Jeannot Muhima Ndoole.
« Affaire politique »
Incarcéré à la prison de Makala, il avait quitté le
pénitencier le 23 août 2020 pour des raisons sanitaires. Depuis, le patron de
l’Union pour la nation congolaise (UNC), l’un des partis alliés de Félix
Tshisekedi, purgeait sa peine à la clinique Nganda, où une poignée de proches
collaborateurs et de membres de sa famille avaient accès à lui. En coulisses,
Kamerhe, qui a maintenu un canal de discussion avec le président Tshisekedi,
est d’ailleurs resté actif pour tenter d’obtenir une évacuation sanitaire.
Dénoncé comme une « affaire politique » par les soutiens de
Kamerhe, le procès « des 100 jours », retransmis en direct à la télévision
congolaise, avait engendré de nombreuses tensions au sein de la majorité. L’UNC
a exigé à plusieurs reprises la libération de son président, menaçant même de
conséquences politiques en cas de maintien de ce dernier en détention.
Source :
jeuneafrique.com