La Cour suprême a renvoyé à deux semaines son arrêt relatif à la demande de mise en liberté de Toumba Diakité, inculpé dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry. L’annonce en a été faite ce mardi 1er juin 2021 par le président Mamadou Sylla (SYMA).
Les avocats de Toumba Diakité ont attaqué la décision de mise en détention provisoire de l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara à la Cour Suprême. L’arrêt dans cette affaire était attendue ce mardi. Mais, suite à un cas maladie (fracture du pied d’une conseillère), le dossier a été rabattu au 15 juin prochain.
Interrogé à ce sujet, maitre Paul Yomba Kourouma, un des
avocats du commandant Toumba, est revenu sur cette affaire.
« Nous avons développé des arguments dans cette affaire que
la détention du Commandant Aboubacar Diakité était manifestement arbitraire
parce que son titre de détention n’a nullement été renouvelé par les juges en
charge du dossier. Et la conséquence à tirer, c’est la mise en liberté pure et
simple de l’inculpé. Son titre de détention n’a pas été renouvelé depuis 2017,
ce qui veut dire que la maison centrale de Conakry n’a plus ni droit ni titre
ni qualité pour l’accueillir et l’héberger.
Nous avons développé ce moyen que le ministère Public a
favorablement accueilli. Aucune preuve démontrant le contraire n'a pu être
exhibée durant les débats. Les juridictions de bases (TPI de Dixinn et la Cour
d'appel de Conakry) ont constaté cette évidence mais n'ont pas tiré les
conséquences du droit, on ne sait pour quelle raison.
C'est pourquoi, nous avons recouru à la Cour Suprême dont
les magistrats sont des hauts dignitaires de notre justice. Ils sont au-dessus
de la mêlée et n'obéissent à aucune pression.
Nous attendions ce matin la décision se prononçant sur la
liberté provisoire de notre client mais pour des questions de santé,
l'empêchement d'une conseillère, celle-ci n'a pu avoir lieu. Cette affaire a
donc été rabattue et le délibéré a été renvoyé pour décision être rendue le 15
juin prochain.
Nous sommes très confiants parce que les débats ont été
sereins et sincères. La matérialité des preuves que nous avons n’a pas été
combattue et le ministère public lui-même a épousé notre cause. Et nous
pensons, que la Cour n’ira pas ailleurs chercher des argumentaires qui soient
contraires à nos aspirations »
Alpha Mamadou Diallo