En mars 2020 plusieurs citoyens avaient été interpellés à travers tout le pays et conduits à Soronkoni pour leur supposée opposition à la révision constitutionnelle. Après plusieurs mois de rétention sans aucune forme de procédure, ils ont été finalement conduits à Conakry.
Un groupe d’une vingtaine de personnes furent nuitamment
abandonnée au km 36 pour un véritable sauve qui peut avant de disparaitre dans
la nature.
Un autre groupe de 17 personnes furent conduites à la maison
centrale de Conakry et poursuivies pour association de malfaiteurs, détention
illégale d’armes de guerre par le tribunal de Mafanco.
Parmi les 17 figurent les recrues de Kissidougou.
Désormais poursuivis pour attroupement sur la voie publique
non armé, les mis en examen sont en détention provisoire depuis 18 mois sans
jugement.
Pourtant, la peine maximale du fait poursuivi est de 6 mois
s’ils sont déclarés coupables, alors qu’ils sont détenus depuis 18 mois. Quel
paradoxe ?
Complètement épuisés par la maladie, ces rescapés ne savent
plus à quel saint se vouer, des lors que les multiples démarches et relances
tendant à l’ouverture de leur procès sont restées vaines.
Auront-ils la chance un jour d’être jugés et libérés avant
qu’il ne soit trop tard ?
Attendons de voir !
Maître Salifou Béavogui,
avocat à la Cour