Il est constaté une forte présomption sur l’existence du virus du sous-type H5N1 de la famille d’Alpha Influenza virus, susceptible de provoquer une grippe aviaire transmissible à l’être humain, dans les préfectures de Dubréka et Coyah. Tenant compte de l’urgence, les partenaires techniques se mobilisent depuis le 9 mai, en vue de la mise en œuvre imminente d’un plan de gestion de la crise liée à cette forte suspicion de l’influenza aviaire hautement pathogène, plus sévèrement constaté dans la zone de Moribaya, dans la préfecture de Forécariah.
En effet, depuis le 28 avril 2022, les services vétérinaires
ont, selon des sources spécialisées, reçu une alerte sur de fortes mortalités
de volailles dans des fermes de la préfecture de Forécariah. En réponse à cette
alerte, une mission conjointe FAO-DNSV-LCVD a été conduite le 5 mai 2022 et a
confirmé cette observation : 1 158 morts enregistrées sur un total de 6 000
pondeuses dans une ferme avicole à Moribayah à Forécariah et 3000 morts
enregistrées sur un total de 6 000 pondeuses dans une autre ferme à
Kakoulimayah dans la préfecture de Coyah. Les échantillons prélevés et analysés
au LCVD ont révélé la présence du gène H5 et du gène H7 hautement incriminés
dans les infections de l’IAHP.
A présent la principale préoccupation du secteur de la santé
est d’apporter une réponse rapide à l’évolution de la maladie et des morts de
volailles liés au virus de l’influenza aviaire des sous-types H5 et H7.
Les virus HPAI ont été historiquement connus sous les noms de
H5 et H7 parmi lesquels les virus H5N1 et H7N9 bien connus en raison des
infections graves et parfois mortelles qu’ils peuvent causer chez l’homme.
Et c’est dans cette optique qu’il y aurait eu l’expédition
des échantillons pour confirmation au labo mondial de référence à Padoue en
Italie. Le processus prendra 10-15 jours au plus vite. Mais ceci reste la
recommandation de l’OIE avant de faire faire une déclaration officielle
d’épidémie par le Ministre. Nous sommes tous convaincus ici entre nous experts
FAO et DNSV que c’est la grippe aviaire, donc nous devons au plus vite riposter
énergiquement sans attendre les résultats d’autres investigations Padoue.
Dans cette perspective de riposte, les faîtières de
l’aviculture (producteurs, accouveurs, provendiers) et l’administration
territoriale, les finances et projets d’avicultures, la protection civile
doivent conjuguer leurs efforts pour mettre un frein à ce foyer au plus vite
pour protéger l’ensemble du pays et même les voisins.
Akoumba Diallo