Santé animale : Silence des officielles sur une grippe aviaire qui décime plus de 4000 pondeuses

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  • 26 mai 2022 08:35

  • Santé

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Il est constaté une forte présomption sur l’existence du virus du sous-type H5N1 de la famille d’Alpha Influenza virus, susceptible de provoquer une grippe aviaire transmissible à l’être humain, dans les préfectures de Dubréka et Coyah. Tenant compte de l’urgence, les partenaires techniques se mobilisent depuis le 9 mai, en vue de la mise en œuvre imminente d’un plan de gestion de la crise liée à cette forte suspicion de l’influenza aviaire hautement pathogène, plus sévèrement constaté dans la zone de Moribaya, dans la préfecture de Forécariah.

En effet, depuis le 28 avril 2022, les services vétérinaires ont, selon des sources spécialisées, reçu une alerte sur de fortes mortalités de volailles dans des fermes de la préfecture de Forécariah. En réponse à cette alerte, une mission conjointe FAO-DNSV-LCVD a été conduite le 5 mai 2022 et a confirmé cette observation : 1 158 morts enregistrées sur un total de 6 000 pondeuses dans une ferme avicole à Moribayah à Forécariah et 3000 morts enregistrées sur un total de 6 000 pondeuses dans une autre ferme à Kakoulimayah dans la préfecture de Coyah. Les échantillons prélevés et analysés au LCVD ont révélé la présence du gène H5 et du gène H7 hautement incriminés dans les infections de l’IAHP.

A présent la principale préoccupation du secteur de la santé est d’apporter une réponse rapide à l’évolution de la maladie et des morts de volailles liés au virus de l’influenza aviaire des sous-types H5 et H7.

Les virus HPAI ont été historiquement connus sous les noms de H5 et H7 parmi lesquels les virus H5N1 et H7N9 bien connus en raison des infections graves et parfois mortelles qu’ils peuvent causer chez l’homme.

Et c’est dans cette optique qu’il y aurait eu l’expédition des échantillons pour confirmation au labo mondial de référence à Padoue en Italie. Le processus prendra 10-15 jours au plus vite. Mais ceci reste la recommandation de l’OIE avant de faire faire une déclaration officielle d’épidémie par le Ministre. Nous sommes tous convaincus ici entre nous experts FAO et DNSV que c’est la grippe aviaire, donc nous devons au plus vite riposter énergiquement sans attendre les résultats d’autres investigations Padoue.

Dans cette perspective de riposte, les faîtières de l’aviculture (producteurs, accouveurs, provendiers) et l’administration territoriale, les finances et projets d’avicultures, la protection civile doivent conjuguer leurs efforts pour mettre un frein à ce foyer au plus vite pour protéger l’ensemble du pays et même les voisins.

Akoumba Diallo 

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