Une réunion des ministres européens des Affaires étrangères est prévue
ce lundi 14 février. Elle précède d’autres grands rendez-vous diplomatiques
prévus cette semaine. Des annonces sont attendues sur un probable retrait des
soldats français et européens engagés au Mali et sur l’évolution du
dispositif militaire.
Les ministres européens des
Affaires étrangères se réunissent par visioconférence ce lundi 14 février.
Les intenses concertations engagées depuis plus de deux semaines sur
l’avenir de la force Takuba, constituée d’une quinzaine de pays volontaires, et
de la mission de formation militaire de l’Union européenne EUTM, vont se
poursuivre. « Il y a ceux qui veulent maintenir une présence au
Mali pour ne pas laisser le champ libre aux Russes », explique
une source diplomatique, et ceux qui veulent partir totalement.
Annonces mercredi
Mais la date à retenir, c’est
celle de mercredi : Emmanuel Macron invite à Paris les chefs d’État des
pays du G5 Sahel : le Nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss
Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Les autorités militaires de transition du Burkina, issues du
coup d’État militaire du 24 janvier, n’ont pas été conviées. Ni celles, on peut
le préciser, du Mali.
Les présidents de l’Union
africaine, le Sénégalais Macky Sall, de la Cédéao, le Ghanéen Nana
Akufo-Addo, du Conseil européen Charles Michel, et le chef de la
diplomatie européenne Josep Borrell sont également attendus.
Et c’est à l’issue de cette
rencontre que seront faites les annonces. Par le président français ?
Conjointement avec les dirigeants européens, africains ? « Tout est
encore en discussion, ça dépendra des décisions », explique une source
diplomatique française de haut niveau, directement impliquée.
Départ et réorganisation
Si le départ du Mali de la force
française Barkhane semble acté, la réorganisation du dispositif dans les
pays sahéliens voisins et son extension aux pays du Golfe de Guinée,
posent de nombreuses questions.
Tout comme le sort des
contingents français et européens intégrés à la Minusma, la Mission des Nations
unies dans le pays, ou encore celui des dispositifs de réassurance – soutien
aérien en cas d’attaque – actuellement mis à la disposition des casques
bleus mais aussi des forces maliennes, particulièrement dans le nord du Mali.
Enfin, le lendemain, jeudi,
s’ouvrira à Bruxelles un sommet Union africaine-Union européenne. S’il est
prévu de longue date, sur de multiples sujets, les annonces qui viendront
d’être faites pourraient y être précisées.
Rfi