Comme à ses
habitudes, le ministère de la Justice n’a pas tardé à se fendre d’un communiqué
pour battre en brèche l’alerte alarmiste lancée par l’avocat du chargé de la communication de l’Union
des forces démocratiques de guinée (UFDG) Ousmane Gaoual Diallo sur la
dégradation de l’état de santé de son client, qui venait d’être admis d’urgence
en soins intensifs au CHU d’Ignace Deen lundi dernier. Et comme il fallait s’y
attendre, le contenu vaseux de ce communiqué n’aura fait que prendre à rebrousse-poil
les proches de ce détenu politique qui, selon des sources proches du dossier, n’aurait
repris conscience que ce mardi.
L’admission
en soins intensifs d’Ousmane
Gaoual Diallo, lundi dernier, a été rapportée par son avocat Me Alsény Aïssata
Diallo. Le chargé de communication de l’UFDG était tellement mal en point, que l’avocat
en était ému aux larmes.
Car
son client était tout simplement inconscient. C’est le lieu de dire et sans
risque d’être démenti, que Gaoual a frôlé le pire.
Après avoir été en proie à de fortes
diarrhées et vomissements, du côté de la Maison centrale, son hospitalisation
in extremis s’avérait donc d’une nécessité vitale.
Des sources proches de ce dossier judiciaire disent sans apprêts et sans
ambages que la détérioration de la santé de l’opposant Ousmane Gaoual Diallo
serait un contrecoup du retard accusé dans son hospitalisation. Comme l’avait
recommandé un rapport produit il y a plus de trois mois par un collège médical
qui, au visa de plusieurs examens dont l'imagerie par résonance magnétique (IRM) effectuée à la Sécurité
sociale, était arrivé à la conclusion que l’état de l’opposant nécessitait une
hospitalisation. Afin de lui éviter la survenue d’une hernie discale, étant
déjà en proie à des problèmes de colonne vertébrale (Sciatique). Il s’agit là
des effets pervers de la pratique de trop de sport.
Quand on sait que
Gaoual est un spécialiste en lutte gréco-romaine et en judo. Pour surmonter les
séquelles de ces douleurs, ce lieutenant de Dalein doit pratiquer régulièrement la nage et la kinésithérapie. Ce qui permet d’irradier
la colonne vertébrale, et éviter la survenue d’une hernie discale…Et même un
cancer.
Mais nos prisons étant ce qu’elles sont, où même
l’accès aux sanitaires relève d’un problème d’état, faudra attendre dans un
autre monde pour voir nos maisons de détention se doter de piscines.
D’ailleurs, les opposants ayant contracté la Covid19
étaient obligés de se soulager dans des
cabinets, sans portes ni rideaux, sous les regards goguenards des gares
chiourmes. Il a fallu de vives protestations pour qu’on en vienne à mettre les
portes à ces toilettes.
Que le ministère de la Justice, dans sa stratégie du déni, vienne ensuite avec ses gros sabots, pour tenter
de dédramatiser la question liée à l’état de santé de l’ancien député Ousmane
Gaoual ne pourrait relever que du cynisme.
Cela a un air de déjà-vu.
Info-FIM