Edito: Surenchère verbale, Le G58 et alliés montent d’un cran

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  • 20 mai 2022 08:23

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La surenchère verbale du G58 et ses alliés dont le RPG arc-en-ciel contre la junte est montée d’un cran mardi, avec la mise en place d’une commission chargée de l’organisation des manifestations de rue. Ces formations politiques voudraient dorénavant en découdre avec le CNRD, qu’elles accusent de péchés mortels dans le cadre de la conduite de la transition. Une entreprise qualifiée de politiquement incorrecte par certains acteurs politiques et des membres de la société civile, pour qui, les frondeurs voudraient en effet trop tirer sur la corde.

Cellou Dalein Diallo et ses alliés ont décidé de franchir le Rubicon, en bravant l’interdiction de manifester décrétée par les autorités de la transition. C’est du moins ce qui ressort de leur rencontre mardi dernier, qu’ils ont mise à profit pour mettre en place la commission qui aura la lourde charge de peaufiner le chronogramme des manifestations de rue. Des actions de désobéissance civile devenues irréversibles, à en croire ces opposants au CNRD. Qu’ils accusent de violation de la charte de la transition et de velléités hégémoniques.

C’est pour « sauver » la république, qu’ils envisageraient, selon eux, de braver la junte sur un terrain qu’ils semblent mieux maîtriser. Qui est celui des manifestations de rue. Un modus operandi qui leur avait permis de renvoyer Alpha Condé, l’ancien président dans les cordes. Ce dernier n'avait finalement comme seule réponse à ces convulsions que la répression policière. Des répressions dont le bilan fait froid dans le dos, d’autant qu’il est estimé à plusieurs centaines de morts. En attendant de savoir si le CNRD adoptera la même conduite que les dingues de la gâchette du régime défunt, en cas de manifestations de rue, Amnesty International, ONG de défense des droits humains, déplore l’interdiction des manifestations par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Tout en invitant dans la foulée les autorités guinéennes à « rétablir sans délai le droit à la liberté de réunion pacifique, en s’assurant que les forces de l’ordre respectent et facilitent la possibilité pour toutes les personnes en Guinée de s’exprimer et de manifester de manière pacifique, y compris en amont et durant les périodes électorales. »

De quoi apporter de l’eau au moulin des frondeurs, qui multiplient la surenchère verbale contre la junte. Des frondeurs qui pensent que rien ne peut se faire sans leur caution, en tant que classe politique la plus représentative du pays.

Mamadou Dian Baldé

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