La cour suprême de Guinée a évoqué ce jeudi, 24 juin 2021, le dossier portant sur l’interdiction faite à Nanfo Ismail Diaby d'exercer toute activité religieuse sur toute l'étendue du territoire national. Une décision prise par les autorités religieuses, attaquée dans cette juridiction par l’avocat de Nanfo, maître Salifou Béavogui.
Dans son intervention, l’avocat du prédicateur et controversé
imam a d'abord demandé la suspension de la décision en attendant son examen au
fond. Selon lui, l’interdiction faite à son client lui a causé d’énormes
préjudices. En plus de l’emprisonnement de Nanfo, précise maitre Béa, il est
empêché de prier dans sa langue, ses biens sont détruits, ses proches sont
persécutés et menacés, alors que la Constitution guinéenne consacre la liberté
de culte.
Par contre, la lecture du Procureur est tout autre. Pour
William Fernandez, l'Islam est régi par des principes et la langue de prière
reste l'Arabe, contrairement à ce que fait Nanfo. Dévoyer ses principes, poursuit-il,
ne peut que constituer un trouble à l'ordre public. Il a requis le rejet de la
requête aux fins de sursis.
En ce qui concerne la suspension de la décision, la Cour
Suprême va rendre son arrêt le 1er juillet prochain.
Sékou Diatéya Camara