Présent à Ndjamena pour les obsèques du président Idriss Déby, le
président français Emmanuel Macron a échangé avec les présidents du Sahel ainsi
qu’avec le président du comité militaire de transition du Tchad. Un soutien
commun a été apporté au processus de transition civilo-militaire en cours dans
le pays, mais une fermeté a été aussi affichée concernant la durée de la
transition.
Alors que la charte publiée
mercredi 21 avril confère les quasi pleins pouvoirs au président du conseil
militaire, le président Macron et ses homologues sahéliens ont insisté sur le
fait que cette transition devra s’appuyer sur d’autres organes que le seul
conseil militaire.
« Tout le monde est bien
conscient que le volet civil de la transition devra avoir des pouvoirs
importants et qu’il faudra avoir un équilibre satisfaisant entre le comité
militaire de transition et le dispositif civil qui se mettra en place »,
explique-t-on dans l’entourage du président français.
L’objectif étant toujours selon
cette même source « d’embarquer l’ensemble des forces politiques et de la
société civile tchadienne pour que la transition puisse fonctionner ». Sur la
durée de la transition, Sahéliens et Français se sont voulus fermes: 18 mois,
pas plus.
Emmanuel Macron n’a pas prévu de
rencontrer lors de ce déplacement express des responsables de l’opposition ou
de la société civile, mais son entourage assure que des contacts ont été pris
avec des représentants de la classe politique tchadienne pour, explique-t-on,
entendre tous les messages.
RFi