Le Tchad vote demain dimanche 11 avril pour la
présidentielle. 7 candidats sont en lice, dont le président Idriss Déby au
pouvoir depuis 30 ans et qui brigue un 6e mandat. La campagne électorale s’est
achevée vendredi soir à minuit. Une campagne dominée par un seul candidat.
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En face, l’opposition était quasiment absente de la
capitale. Un seul candidat avait prévu d’y tenir un dernier rassemblement. Mais
le chef de file de l’opposition – Nialbe Felix Romadoumngar – ne s’est finalement pas présenté, pour
cause de convalescence après avoir attrapé le Covid.
Trois autres candidats, l’ancien Premier ministre Albert
Pahimi Padaré, Lydie Beassemda, première femme à être candidate à la
présidentielle et Baltazar Alladoum ont eux aussi choisi de clore leur campagne
par un meeting en province.
Une campagne qui s’achève sur fond de tension avec
l’arrestation la veille de quatre responsables de petits partis d’opposition et
1 responsable de la société civile, accusés par le gouvernement d’avoir
planifié des actes terroristes, notamment « l’attaque du siège de la Commission
électorale nationale indépendante et le saccage de bureaux de vote ».
Les militaires et les nomades doivent voter ce samedi, les
militaires afin d'assurer la sécurité le jour du scrutin.
Par ailleurs, l'accès aux réseaux sociaux ou à internet a
été bloqué dans des provinces aux alentours de Ndjamena, la capitale. Des
coupures que dénonce l’ONG Amnesty International. Abdoulaye Diarra, chercheur
sur l’Afrique centrale à Amnesty : « l’accès aux réseaux sociaux et à
internet est un droit fondamental, il est indissociable de la liberté
d’expression. Nous demandons au gouvernement de respecter les textes
internationaux mais aussi les lois tchadiennes qui garantissent la liberté
d’expression pour tous les citoyens ».
Avec Rfi