Le
ministre d’Etat en charge de l’industrie, Tibou Camara s’est prononcé jeudi sur
la situation d’Amadou Diouldé Diallo, en détention depuis des mois pour des
propos de nature à affecter la cohésion
sociale. En marge de son tout premier compte-rendu du conseil des ministres, il qualifie la déclaration de
Diouldé de dérapage. Nous vous proposons un extrait…
« Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) pourra vous en a apporter le témoignage. Et lui, et moi, nous avons plaidé la clémence pour le journaliste parce que nous voulons que la liberté de la presse continue à s’épanouir dans notre pays. Bien sûr avec le sens aigu de la responsabilité des journalistes. Et je le disais à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse que la presse elle-même devrait faire un effort sur elle, pour éviter les raisons d’être en conflit avec la loi. Parce qu’autant nous demandons la clémence pour Amadou Diouldé, autant nous sommes tous unanimes que ses propos et ses commentaires dans l’émission à laquelle il était invité sont de nature à affecter la cohésion sociale. Et on peut dire que ce ne sont pas des propos responsables d’un homme de son expérience professionnelle et de sa maturité intellectuelle. C’est un dérapage que nous regrettons et que nous condamnons. Mais nous souhaitons une issue heureuse dans cette affaire parce que comme je viens de le dire, personne d’entre nous ne peut se réjouir de voir un de nos concitoyens en prison, quelque soit la raison, fondée ou non. Donc je pense que c’est l’occasion de lancer un appel à ceux qui sont des leaders d’opinion, de faire un peu plus attention à ceux qu’ils disent et surtout dans les émissions publiques. Parce que nous sommes une nation fragile, avec un tissu social à construire et une unité nationale à parfaire. Donc de notre comportement, de nos propos peuvent dépendre en grande partie le vouloir commun vivre ensemble et la paix sociale dans notre pays »
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