L’entrepreneuriat à l’épreuve de la Covid-19…C’est le thème de la 3ème édition du Salon des
Entrepreneurs de Guinée. La rencontre s’est achevée jeudi
10 juin 2021 à Conakry. Les opportunités qu’offre l’entrepreneuriat pour la
relance post-Covid-19 étaient au cœur des deux jours de débat. En plus des
présences physiques, plus de 30.000 personnes ont participé à ce salon à travers le web.
A la cérémonie de clôture, le ministre des PME et porte-parole du
gouvernement, Tibou Kamara a déclaré :
« l’entreprise et
l’entrepreneuriat c’est du concret. Entreprendre c’est persévérer, c’est de
l’engagement, c’est de l’audace. Et malgré toutes les barrières qu’il y a eues,
les difficultés et les conditions difficiles d’organisation de cet événement,
nous y sommes arrivés. C’est dire que pour entreprendre il faut commencer par
croire. »
Pour Tibou Kamara, la réussite
est bel et bien possible dans notre pays : « le rêve guinéen existe
et il est possible. » Ainsi, il annonce que la réponse à une des
préoccupations, qui a été soulevée et qui est celle de connaître les champions
nationaux, est une ambition qui anime le président de la République : « des
instructions fermes ont été données au gouvernement. C’est vrai que cette
ambition comme tant d’autres existe mais, soyez indulgents avec le
gouvernement. » Selon lui, le
contexte d’instabilité politique, les crises
sociales à répétition n’ont pas permis malheureusement de tenir beaucoup
de promesses qui ont été faites à la Guinée : « ce n’est pas parce
que le président n’avait pas la volonté de tenir ses promesses, de respecter
les engagements. Malheureusement, le contexte qui était celui du pays n’a pas
créé les conditions de confiance et de plein investissement du gouvernement…».
Notons que chacun des lauréats a été récompensé d’un chèque de 30
millions de francs guinéens en guise d’appui de financement à l’exception du
lauréat de Fullbright qui a reçu le chèque de 5000 dollars. Dans son discours, Korka
Barry, porteur du projet HADEM, explique : « le projet HADEM c’est une plateforme que
nous voulons mettre en place et qui va permettre de favoriser le covoiturage
urbain. Aujourd’hui, si vous avez fait
le constat, beaucoup de Guinéens ont des difficultés à se déplacer. Ce qui nous
a donc amenés à réfléchir à une solution qui va permettre aux propriétaires de
voitures qui quittent leurs domiciles et viennent en ville pour travailler de
pouvoir collaborer avec les jeunes afin de covoiturer ensemble. »
Aboubacar Sidiki Camara