Au tribunal de première instance de Manfanco, après près de 7ans, le procès
de Mamadou Djouldé Diallo, âgé de 35 ans, s'est ouvert ce mardi au compte des audiences criminelles. Il est poursuivi pour viol sur mineure par contrainte.
A la barre, le prévenu reconnait avoir entretenu des relations sexuelles
avec la plaignante. Cependant, il rejette les allégations selon lesquelles ces
rapports se seraient passés sous
contrainte. Il dit avoir croisé la
victime dans un bar appelé 24 heures chrono situé à la T6, aux environs d'une heure du matin. Il
aurait convaincu la fille de partir chez
et aurait couché avec elle contre une somme de 70 mille GNF.
Dans son réquisitoire, la
représentante du ministère public réclame contre l'accusé une peine de 15 ans
de prison, dont 10 assortis de sureté, et une amende de 5 millions GNF,
conformément aux articles 268 et 818 du code de l'enfant.
Dans sa plaidoirie, l'avocat
de la défense dénonce des irrégularités dans la procédure. Estimant son client a été entendu sans avocats, et sans
confrontation avec la plaignante. Pour
Me Lamah, il n'y a pas eu de viol. « Les deux ont convenu d'entretenir
une relation sexuelles moyennant de l'argent », indique-il. Avant de demandé au tribunal de balayer d'un revers de
main les réquisitions du ministère public et l'acquittement de l'accusé, faute de preuves. La
décision du TPI est attendue le 31 mai
prochain.
Notons que les faits remontent au
début du mois d’août 2015 à Tombolia, dans la commune de Matoto. Arrêté le 4
août suivant, le prévenu groupie
toujours en prison.
Sékou Diatéya Camara