TPI/ Mafanco : les échos d’un procès hors du commun

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 31 mai 2022 18:27

  • Société

  • 0

Poursuivie pour enlèvement, traite d'enfants et délaissement d'une personne hors d'état de se protéger, le procès de Houssainatou Bangoura, âgée de 69 ans, s’est ouvert ce mardi au Tribunal de Première Instance de Mafanco. A la barre elle a rejeté les faits qui lui sont reprochés.

 Les faits remontent à 2019.  Date à laquelle, selon l'accusée, elle a éprouvé le désir d'élever une fille par humanisme. Après en avoir fait la demande, explique-elle, sa belle-sœur l'a mise en contact avec la famille de Habi Kaba, une fille de 13 ans avec laquelle elle est rentrée finalement en Côte d'Ivoire où elle est installée. « Ce n'était pas un enlèvement. La famille de la fille avait donné son consentement y compris sa propre maman » relate-t-elle.

Problème : au bout de quatre mois, selon la dame, Habi Kaba trouve la mort suite à des maux de ventre : « elle était toujours maladive ». Houssainatou Bangoura ajoute qu’elle serait partie avec une dizaine de victimes si elle voulait faire une traite d'enfants comme le prétend l’accusation.

De son côté, la famille de la fille dit ne pas croire à cette version de l'accusée. Le procès est renvoyé au 14 juin pour la comparution de la partie civile. En attendant, Me Daniel, avocat de la partie civile titille l'accusée. Révélant que dans l'acte de décès présenté au tribunal par cette dernière, il est indiqué que Habibatou Kaba est née à Odjené et non à Conakry. La sexagénaire répond que ces informations ont été fournies au médecin par son beau-fils qui ne connaît pas la Guinée. La demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense en raison de l’état de santé de Houssainatou est rejetée par le tribunal.  En attendant la prochaine audience, elle retourne en prison où elle a déjà passé deux ans.

Sékou Diatéya

Laisser un commentaire