Alors que le pays traverse une
période mouvementé, marquée par des manifestations
à l’appel du FNDC, la France dit demeurer très vigilante quant à
l’évolution de la transition en Guinée.
Dans un récent courrier, Paris
souligné que dans ce contexte elle
est préoccupés par l’arrestation des personnalités politiques et de la société
civile. « Nous déplorons le recours excessif à la force et l’utilisation
illégale d’armes létales par les forces de l’ordre lors des manifestations
organisées par l’opposition à Conakry», lit-on dans ce document. Qui indique
par ailleurs que la France continue
d’apporter son plein soutien aux efforts de médiation de la Cédéao, prend note
des sanctions décidées par l’organisation ouest-africaine le 22 septembre
dernier et appelle les autorités guinéennes à travailler avec la Cédéao et son médiateur pour la Guinée, l’ancien président
béninois, Thomas Boni Yayi, en vue d’aboutir à un accord pour le déroulement de
la transition et sur un chronogramme électoral permettant un retour rapide à
l’ordre constitutionnel.
Ce discours intervient au moment
où plusieurs délégations de la Communauté économique
des Etats de l’Afrique de l’ouest
séjournent à Conakry et que, dans les coulisses des négociations, il se
dit que la junte guinéenne pourrait accepter les deux ans exigés par la Cédéao comme durée de la
transition dans le pays. Là-dessus, les
commentaires vont bon train. Certains estimant que la pression internationale a
fini par faire sortir la France de son
silence, vue dans l’opinion comme un des soutiens de la junte.
GMC