Transition : L’appel du pied des politiques (Éditorial)

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  • 22 février 2022 10:50

  • Politique

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Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a profité de la tribune de la réunion hebdomadaire de son parti, samedi dernier, pour lancer un énième appel aux autorités de la transition, pour l’ouverture d’un dialogue inclusif.

A cette occasion, Cellou Dalein Diallo s’était adressé solennellement au colonel Mamadi Doumbouya, en tant que président de la transition et chef de l’État, afin de favoriser la réussite de cette césure. Un tel résultat probant ne peut être obtenu, sans un cadre de dialogue regroupant tous les partis, le CNRD et le CNT. L’idée d’une telle osmose est partagée par les autres leaders politiques. C’est le cas de Sidya Touré de l’UFR, Lansana Kouyaté du PEDN, pour ne citer que ces figures de proue du landerneau politique guinéen. Tous sont d’avis que le dialogue constitue une thérapie contre la crispation politique.

Car le manque de dialogue, c’est la porte ouverte à tous les excès. En attendant que ces discours mielleux, adressés à la junte, n’aient un écho favorable, la classe politique continue d’assister en spectatrice médusée, au déroulé de la transition. Une situation qui ne pourrait perdurer, comme l’a martelé le leader de l’UFDG, à l’endroit de la junte, en disant je cite : «il y a des choses qu’on accepte et des choses qu’on ne peut pas accepter ». 

Cette petite phrase lourde de sens, prouve à suffisance que Dalein, maillon fort de cette classe politique, ne compte pas se complaire dans un rôle de comparse, tout le long de cette transition.

A la junte de décoder ou non ce message, qui n’a rien de subliminal. Une junte qui semble accorder la priorité à la moralisation de la vie publique, au détriment du volet politique de la transition. Une démarche contraire au souhait de la majeure partie de la classe politique, qui in petto, s’attendait juste à ce que les militaires organisent les élections, pour rendre le pouvoir aux civils. Quitte à ce que les vieux démons du passé ressurgissent de nouveau.  

 Mamadou Dian Baldé

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