Un cas de fièvre hémorragique Ebola a été détecté dans la capitale économique ivoirienne Abidjan, près de deux mois après l'annonce de la fin de l'épidémie de 2021 en Guinée voisine. C'est le premier cas du genre depuis 1994 dans ce pays.
Voici trois questions sur ce virus virulent qui a frappé
plus d'une fois en Afrique.
1. C’est quoi déjà Ebola ?
Appelée d’abord fièvre hémorragique, Ebola est une maladie
grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%, comme
l’explique l’OMS.
Le virus apparaît pour la première fois en 1976 à Yambuku,
un village isolé près de la rivière Ebola en République démocratique du Congo.
Intrigué par cette maladie mystérieuse, le chercheur congolais Jean-Jacques
Muyembe-Tamfum envoie dans une glacière de fortune un échantillon sanguin d’une
malade à l'Institut de médecine tropicale d'Anvers en Belgique, où travaillait
le Dr Peter Piot. Le virus est alors identifié et baptisé du nom d’Ebola. On
ignore son origine, mais les données disponibles actuellement semblent désigner
certaines chauves-souris comme des hôtes possibles.
2. Comment attrape-t-on Ebola ?
Le virus Ebola se transmet à l'homme par des animaux
infectés ou par le sang ou autres fluides corporels de personnes infectées. Il
est en tout cas extrêmement contagieux et se manifeste par une fièvre brutale,
une faiblesse intense, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de
tête et de gorge et parfois même des hémorragies. Contrairement au Covid-19, il
n’y pas de malades asymptomatiques et il est extrêmement virulent et
contagieux. Une personne morte de la maladie garde dans son corps une charge
virale très élevée et peut contaminer ceux qui l’approchent s’ils ne prennent
pas les mesures nécessaires pour se protéger.
3. Existe-t-il un vaccin contre Ebola ?
Un vaccin mis au point en 2015 a largement contribué à
combattre la maladie. Il a d’abord été expérimenté en Guinée Conakry, où il a
fait ses preuves lors de la grande épidémie (2013-2016) qui a touché l’Afrique
de l’Ouest. Depuis, le vaccin, commercialisé sous le nom Ervebo, du groupe
américain Merck & Co, et un autre du groupe Johnson & Johnson ont été
utilisés en République démocratique du Congo pour venir à bout de deux
flambées, dans l’est et le nord-ouest du pays.
Le vaccin Ervebo représente un « progrès majeur »
selon la revue médicale indépendante Prescrire qui rappelle que sa durée de
protection n’est pas connue. Sa conservation est contraignante, ce qui
complique son utilisation dans de nombreux pays. La vaccination ne dispense pas
d'observer les mesures d'hygiène.
Source : Franceinfo