Dix jours, c’est le temps que laisse le président de la Transition Guinéenne aux sociétés minières pour lui
transmettre le chronogramme de construction de leurs raffineries. Le colonel
Mamadi Doumbouya, lors du conseil des ministres qu’il a présidé ce jeudi par
visioconférence, a réitéré ses exigences
relatives à la construction des raffineries de bauxite en Guinée.
Dans son compte-rendu, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo a rappelé qu’à l’occasion de sa réunion, le 8 avril dernier, avec les chefs des entreprises minières, le colonel Mamadi Doumbouya avait signifié à ces derniers qu’ils avaient jusqu’à fin mai dernier pour faire parvenir le chronogramme de construction des raffineries. Or à ce jour, regrette le ministre de l’habitat, il est à constater qu’aucune société ne s’est exécutée.
Conséquence, rapporte Ousmane
Gaoual Diallo, le président de la Transition a instruit au ministre des Mines
et de la Géologie de signifier aux sociétés concernées qu’à compter de la
réception du courrier qui leur sera transmis, elles disposent d’un délai de 10
jours pour faire parvenir leur chronogramme.
De 1963 à nos jours, les sociétés
d’exploitations de bauxites évoluant en
Guinée ont utilisé la promesse de
construction d’une raffinerie d’alumine comme argument de négociation pour
obtenir leur permis d’exploitation ou leur concession minière. Près de 60 ans
après, une seule raffinerie d’alumine est implantée en Guinée, notamment celle
de Friguia, contrôlée par le géant de l’aluminium Rouski Alumini (Rusal), au début des années 2000. Avec une production
d’environ 600.000 tonnes d’alumine sous Pechiney (France), l’usine de Fria ne produit plus qu’environ 450.000 tonnes de
substance blanchâtre, servant à la production d’aluminium métal.
GMC